Qui est Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon ?
La gauche a un nom pour Matignon. Plus de deux semaines ont été nécessaires au Nouveau Front populaire pour tomber d'accord sur un potentiel Premier ministre issu de ses rangs. Les tractations ont été particulièrement difficiles, notamment à cause de désaccords entre le Parti socialiste et La France Insoumise, les deux partis rejetant les propositions de l'autre. Mardi 23 juillet, une candidate semble pourtant avoir fait l'unanimité, en la personne de Lucie Castets.
Relativement inconnue du grand public, Lucie Castets est actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris. C'est également une des figures de proue du collectif "Nos services publics", résolument opposé à la politique du gouvernement sortant pour la fonction publique.
"Elle coche beaucoup de cases", a souligné le chef des communistes Fabien Roussel sur BFMTV, saluant aussi une femme "engagée dans la lutte contre la criminalité financière, la fraude fiscale". La maire de Paris Anne Hidalgo a quant à elle évoqué "une très bonne directrice des finances", qui gère un budget de 10 milliards d'euros "avec beaucoup de sérieux".
Lucie Castets, qui dit avoir été encartée au PS autour de 2008-2011 mais n'avoir aucune affiliation partisane, faisait partie dans les années 2010 d'un think tank "Point d'ancrage", revendiqué "social-réformiste".
Proche du courant "Besoin de gauche" porté par l'ex-ministre socialiste des Finances Pierre Moscovici, Lucie Castets s'était notamment impliquée dans le combat pour le mariage pour tous, l'égalité hommes-femmes, mais aussi pour une meilleure redistribution des finances mondiales.
Elle fait aussi partie du bureau de l'Observatoire national de l'extrême droite, aux côtés notamment des Insoumis Thomas Portes et Caroline Fiat, et de Marine Tondelier.
"Je suis une candidate crédible"
La candidate surprise du Nouveau Front populaire, âgée de 37 ans et issue de la société civile, a déclaré avoir parmi ses "grandes priorités" l'"abrogation de la réforme des retraites" d'Emmanuel Macron, une "grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part", une "amélioration du pouvoir d'achat" par la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux, ainsi que la "fin de la régression des services publics".