REFUS D’INTEGRER LA COALITION « YEWWI ASKAN WI » : PAPE DIOP BRANDIT UNE DIVERGENCE STRATEGIQUE
On comprend mieux les raisons pour lesquelles la Convergence Libérale et Démocratique Bok Gis Gis (BGG), n’a pas répondu favorablement à l’invitation de Khalifa Sall d’intégrer la coalition de l’opposition « Yewwi Askan wi ». Outre le fait que le parti de Pape Diop n’a été associé « ni de près ni de loin aux discussions qui ont jeté les bases de cette coalition », on peut, à la lecture du communiqué transmis à Infos15, dire que Bokk Gis Gis n’est pas convaincu par la stratégie de Khalifa et ses camarades, à savoir bâtir une seule et grande coalition pour se donner les chances de gagner la majorité présidentielle lors des élections municipales et départementales de janvier prochain.
Le parti de Pape Diop estime, en effet, qu’« il est illusoire d’avoir un cadre unique regroupant toute l’opposition », ajoutant que la stratégie consistant à mettre en place un bloc unique conduira inexorablement à des difficultés lors des investitures. Il ajoute que dans ce contexte, il y a une « forte probabilité de listes parallèles en raison des frustrations qui découleraient inévitablement » de l’étape cruciale des investitures.
Contrairement à la stratégie défendue par les initiateurs de la coalition « Yewwi Askan wi », Pape Diop et ses camarades, eux, estiment qu’il est « plus judicieux d’aller vers la création d’au moins deux grands pôles au sein de l ’opposition ». « Considérant qu’il faut avoir en perspective les prochaines législatives et la présidentielle de 2024 et qu’il serait hypothétique et dangereux pour l’opposition d’avoir un cadre unique aux locales pour, ensuite, le voir se disloquer en direction des scrutins législatifs et présidentiel, la Convergence Libérale et Démocratique Bok Gis Gis considère qu’il est plus sage et plus judicieux d’aller vers la création d’au moins deux grands pôles au sein de l ’opposition », lit-on dans le communiqué.
BGG, dans cette optique, « donne mandat au Président Pape DIOP d’engager de larges concertations avec toutes les composantes de l’opposition qui le désirent pour la mise en place d’un autre grand pôle ».
Cheikh Sidou SYLLA