REPRISE DES COURS : VOICI LES PROPOSITIONS DE LA C.N.E.P.T
Propositions pour la poursuite des enseignements, l’agenda des évaluations (examens et concours) la reprise des cours Du 02 juin 2020
A la suite de la consultation de ses membres dans toutes les région du Sénégal et ses partenaires , la Coalition Nationale Education Pour Tous du Sénégal
A cet effet après avoir recueilli les avis de nos membres et de nos partenaires sur toute l’étendue du territoire national nous vous faisons parvenir les propositions ci-après et vous en souhaite une très bonne réception :
Nous proposons d’abord deux schémas :
Un schéma général et un schéma contextualisé en fonction des académies.
En ce qui concerne le premier schéma il faut d’abord des mesures d’hygiène et de sécurisation des différents établissements car avant la reprise des apprentissages il faut penser à la désinfection et à la pulvérisation des espaces d’apprentissages, des directions et autres services après tant de mois de confinement c’est pourquoi c’est très important de commencer par cette dimension là.
Après il faut aussi penser à la dimension hygiène avec la distribution d’échelle de gels ,de savons d’eau de javel , de récipients devant permettre à chaque enfant voire à chaque classe d’avoir un kit d’hygiène permettant de sécuriser cet élève là et par conséquent le parent d’élève .
Au niveau de l’Administration il faut que les enseignants démarrent avant d’accueillir les enfants c’est à dire il faut qu’il y ait des conseils de classes , qu’on puisse réadapter les planifications des enseignements apprentissages parce qu’il y a au moins un mois à rattraper et c’est implique impérativement au niveau de l’élémentaire et du préscolaire un réaménagement .
IL faut aussi un dispositif d’accueil des enfants , de réarmement moral parce qu’ils sont quelque part traumatisés par cette maladie et on pourrait mettre à profit les différents Caosp c’est-à-dire les centres d’orientation où il y a les psychologues conseillers qui peuvent aider au niveau de la réflexion à ce niveau là .
Avec le nombre de cas communautaires qui augmente nous proposons une reprise graduelle avec un déconfinement progressif des classes par zone et par niveau ( zones non contaminées et classes d’examen)
IL faut d’abord permettre aux élèves de Cm2, de troisième et de terminale de reprendre les cours. Ces élèves vont occuper toutes les salles de classes en les faisant asseoir un par table pour respecter la distanciation sociale et un maximum de vingt cinq élèves par classe .
Ce qui permet d’expérimenter en démarrant avec les différentes mesures d’hygiène et de distanciation ce qui ne peut pas se faire brusquement et brutalement et voir ce que ça peut donner au moins une semaine ou deux .
A partir de la troisième voire de la quatrième semaine on pourra penser aux classes intermédiaires pour pouvoir reprendre le chemin des classes .
A cette étape on aura besoin surtout de l’expertise médicale et celle des psychologues conseillers pour démarrer les enseignements apprentissages par une phase de révision générale
Et dans des zones où l’on note un manque de salles de classes il va falloir diviser les élèves en groupes et les faire venir de façon alternative
Eviter des regroupements de plus de cinq élèves dans la cour de l’école .
Après ce schéma qui est une approche générale à faire dans tout le pays ,la deuxième approche pourrait être sectorielle qui sera la dimension académique de gestion du système éducatif .
Avec l’hivernage qui arrive nos académies n’ont pas la même configuration géographique mais également pluviométrique.
Il faudrait donc penser faire démarrer ensemble les académies qui ont un hivernage beaucoup plus précoce que les autres par exemple les académies de Ziguinchor ,Kolda Sédhiou ,Tambacounda ,Kédougou, Kaffrine ont plus ou moins les mêmes réalités géographiques .
Généralement dès le mois de juillet ,les pluies commencent à s’abattre sur ces régions là et ce qui peut être un handicap dans la gestion de l’année scolaire finissante .
L’autre grand groupe qui concerne les autres académies du pays qui ont plus ou moins les mêmes réalités par exemple le cours Sainte Marie de Hann démarre chaque année ses enseignements au mois de septembre et termine généralement au mois de mai .
Sous ce rapport on pourrait donc avoir une approche académique avec des différenciations et des adaptations à faire en fonction du premier schéma esquissé .
Organiser aussi des cours de vacances obligatoires pour les élèves qui n’étaient pas en classes d’examen et démarrer l’année scolaire 2020 -2021 en Novembre 2020 avec un examen de passage supérieur pour les élèves qui n’avaient pas d’examen
Il faut aussi penser aux élèves qui n’ont pas de connections. En Europe dans certains pays des tablettes sont distribuées aux élèves et des heures de travail sont fixées ainsi qu’un emploi du temps bien déterminé.
Le Ministère de l’Education Nationale peut nouer un partenariat avec la poste et mettre à profit son imprimerie pour une distribution massive des fascicules sur le programme du dernier trimestre sur toute l’étendue du territoire national en priorité aux élèves de Cm2, de troisième et de terminale .
Ces documents peuvent être distribués par le canal des IA , des IEF , et des écoles .
Après cette distribution un système de communication entre élèves et professeurs peut être crée entre élèves par différents canaux comme les groupes WhatsApp dans les matières dominantes surtout des cours cités ci-dessus.
Les élèves pourront poser directement des questions aux professeurs et cette démarche peut toucher le maximum d’élèves.
Les professeurs auront la latitude surtout avec les élèves de terminale de leur proposer des exercices qui feront l’objet de corrections collectives.
Avant l’ouverture des classes nous recommandons aussi plus d’engagement parental vis-à-vis des enfants et que certains parents instruits puissent renforcer les enfants par des exercices et autres explications de cours à la maison
Sur l’agenda des évaluations (examens et concours)
Nous pensons que la réponse à cette question reste tributaire des décisions médicales autrement dit à quel mois pourrait –on voir s’estomper le Covid 19 .
A cet effet on peut prendre une hypothèse haute et une hypothèse basse .
Pour la hypothèse haute on peut aller jusqu’à mi- août en programmant le bac dans la deuxième quinzaine du mois de juillet et le BFEM dans la première quinzaine du mois d’août et l’entrée sixième dans la première semaine du mois de juillet .
L’hypothèse basse se serait un démarrage classique où l’on pourrait maintenir l’entrée en sixième en fin juin , le BFEM en début juillet et le Bac en fin juillet
Les Enseignants de l’élémentaire examinent, surveillent et corrigent dans la même semaine à défaut de supprimer l’entrée en sixième et le CFEE et de se référer aux notes de composition.
Ceux du moyen secondaire font la même chose . Quant au Bfem et au bac envisager la suppression du second tour et de procéder au repêchage suivant un examen minutieux des dossiers de bac après les résultats du premier tour.
Quelques points d’accompagnement
C’est l’équation du transport particulièrement dans des villes comme Dakar , Thiès voir même d’autres régions où le système de transports scolaires d’enfants a souvent l’inconvénient de voir les enfants entassés dans ces transports là à part quelques rares écoles et souvent ça n’augure pas de la sécurité ne serait- ce que sur le plan psychologique après cette pandémie .
En lien avec le Ministère des Transports, il faut réfléchir pour voir quelles solutions pourraient être apportées à cette reprise des enseignements apprentissages
Dans la même veine il faut aussi s’arrêter sur le dispositif de restauration des élèves ,il faut que les différents établissements réfléchissent sur les mesures d’hygiène et de sécurité des enfants ,car c’est courant de voir certains élèves se restaurer à midi auprès de certaines vendeuses qui leur proposent des sandwich et autres aliments c’est aussi un aspect qu’il ne faut pas véritablement négliger .
Nous pensons que la réflexion devrait être globale même si la préoccupation immédiate c’est la reprise des enseignements apprentissages et les examens mais surtout il ne faut pas perdre de vue que le système éducatif fonctionne avec plusieurs adjuvants, avec plusieurs auxiliaires qui vont avec le transport ,la restauration , les questions liées à la connectivité et tout le débat qu’il y a eu sur l’école à distance notamment certains villages qui n’ont pas déjà la connectivité à l’électricité encore moins à l’internet
Pour le Bureau Exécutif National
Le Président
Silèye Gorbal SY