Retrait pays AES, lancement de l’ECO…, les décisions prises par la 66e Session de la CEDEAO

17 - Décembre - 2024

Depuis plus d’un an, le Burkina Faso, le Niger et le Mali avaient fait part de leur souhait de quitter la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à laquelle ils appartenaient. Hier, l’organisation sous régionale a acté cette décision prise par ces trois pays désormais membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Dans un document marquant la fin de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, les pays membres de la CEDEAO ont donné le feu vert à ces trois pays, qui vont désormais sortir de l’espace communautaire à partir du 25 janvier 2024.

‘’La Conférence des chefs d’État et de Gouvernement prend acte que conformément aux dispositions de l’article 91 du Traité révisé de la CEDAO, les trois pays cesseront officiellement d’être membres de la CEDEAO à compter du 29 janvier 2025’’, a déclaré à la presse Omar Alieu TOURAY, le président de la Commission de lan CEDEAO.

Cela implique,selon lui, qu’une période transitoire de six mois va s’ouvrir à partir du retrait officiel de ces trois pays pour gérer la situation des salariés contractuels de la CEDEAO originaire de ces trois pays, préparer le déménagement des différentes agences communautaires dont les sièges sont situés dans ces trois Etats membres fondateurs de la communauté ouest-africaine. Il s’agit aussi, en même temps, de laisser la porte ouverte à un éventuel retour du Mali, du Niger et du Burkina Faso dans la CEDEAO d’ici au 30 juillet 2025 ou à défaut de
définir les modalités du retrait et d’explorer de nouveaux cadres de coopération. M. TOURAY a dans le même temps déclaré que sa commission a été également instruite de lancer les formalités de retrait après la date limite du 29 janvier prochain.

La veille, samedi, les trois pays concernés par ce retrait, et désormais regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont rendu public un communiqué dans lequel ils garantissent la libre circulation des ressortissants de pays membres de la CEDEAO.

Taux de croissance et monnaie unique

Au titre de la performance économique, la Conférence des Présidents a pris note du taux de croissance économique de 3,8% attendu pour 2024, par rapport à celui de 3,6% enregistré en 2023. Elle a également salué la réduction des déficits budgétaire et du compte courant, ainsi que le renforcement du taux de couverture des importations de biens et services par les réserves extérieures brutes dans l’espace CEDEAO.

Toutefois, les Chefs d’État ont exprimé leur préoccupation face à la persistance des Pressions inflationnistes ainsi qu’à l’augmentation du taux d’endettement public des Etats membres de la CEDEAO. La Conférence exhorte les États membres à accélérer les réformes économiques, politiques et stratégiques et à poursuivre la diversification
économique par le biais de sources de revenus multiples, en élargissant la gamme des secteurs et des marchés pour des fondations économiques plus solides et plus stables, nécessaires pour soutenir la convergence régionale requise pour la monnaie unique de la CEDEAO. Sur la monnaie unique de la CEDEAO, la Conférence a félicité le Comité de Haut Niveau sur les Modalités Pratiques pour le lancement de l’ECO pour le travail accompli et pour les importants consensus auxquels ils sont parvenus dans le cadre de la mise en œuvre des instructions de sa 65ème Session ordinaire.

Le Sommet a adopté les critères proposés par le Comité de Haut Niveau Final pour la sélection des Etats membres candidats actuels ou futurs au lancement de l’ECO. Il instruit la Commission, en collaboration avec l’Agence Moné-
taire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO) d’assurer l’intégration de ces critères dans le Protocole portant l’Accord de l’Union monétaire de la CEDEAO.

La Conférence a endossé les propositions du Comité de Haut Niveau relatives aux coûts, aux sources et aux modalités de financement de la mise en œuvre des réformes et des institutions nécessaires au lancement de l’ECO. Elle a exhorté les Banques Centrales et les États membres à prendre des mesures nécessaires pour le paiement de leurs contributions financières pour l’opérationnalisation desdites institutions dès que la décision sur la date effective de lancement de la monnaie unique de la CEDEAO est prise.

Les Chefs d’Etats exhortent le Comité de Haut Niveau, en collaboration avec la Commission, à intensifier ses
efforts en vue d’assurer le respect des délais impartis pour la mise en place et l’opérationnalisation des institutions nécessaires au lancement de l’ECO.

Avec Le Témoin

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