REVUE DE PRESSE : A LA UNE, L’ODYSEE DE OUSMANE SONKO VERS L’ELECTION PRESIDENTIELLE
Le procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang devant la Cour suprême et le combat du leader de Pastef pour sa participation à l’élection présidentielle du 25 février sont au menu des quotidiens parvenus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
La Cour Suprême a retenu la date du 4 janvier prochain pour statuer sur le procès en diffamation opposant le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko. Le maire de Ziguinchor avait été condamné à six mois avec sursis et à une amende de 200 millions de francs CFA à l’issue de son procès en appel.
“Le combat suprême entre Sonko et Mame Mbaye Niang’’, selon L’As. Les Echos estime que c’est »le procès le plus dangereux » car en cas de confirmation de la décision de la Cour d’appel, Ousmane Sonko »est immédiatement inéligible »
EnQuête s’intéresse aux “dossiers politico-judiciaires en lien avec Sonko” et s’interroge “qui contrôle la justice ?”.
‘’Dans les affaires impliquant Ousmane Sonko, les verdicts se suivent et se ressemblent rarement. Pour le moment, devant les juges, c’est presque l’égalité parfaite avec trois victoires pour Ousmane Sonko (1 dans l’affaire Mame Mbaye Niang deux dans l’affaire de la radiation, dans l’affaire Sweet Beauty). Contre trois victoires pour le régime (1 dans l’affaire Mame Mbaye Niang ; 1 dans l’affaire de la radiation et 1 dans l’affaire Adji Sarr’’, écrit le journal.
Le quotidien constate que la ‘’bipolarisation de la vie publique’’ qui ‘’se propage’’ après avoir ‘’infesté presque tous les secteurs l’Ecole, l’Université, I’Administration, les médias, a fini de contaminer un secteur que l’on a jusque-là cru uniforme, solidaire et indivisible : la Justice’’.
‘’Aux magistrats dont les décisions bénéficient systématiquement au pouvoir, il faudrait désormais opposer ceux dont les positions sont systématiquement défavorables au régime’’, écrit EnQuête, qui s’interroge : ‘’Alors peut-on parler de division ou de fronde dans la magistrature?’’.
Dans le journal, un magistrat précise: « Je ne pense vraiment pas qu’on puisse parler ni de division ni de fronde. Je dirais plutôt que c’est l’exercice effectif de la liberté d’appréciation du juge dans un environnement politicien’’.
Vox Populi parle de “la longue errance des envoyés de Sonko”. “Les portes de l’administration leur sont partout fermées”, écrit le journal soulignant que son mandataire et son huissier ont été empêchés d’accéder à la caisse des dépôts et consignations (CDC), Ayib Daffé et l’avocat Me Ciré Clédor Ly ont été également bloqués devant le ministère de l’Intérieur.
Selon Sud Quotidien, »Sonko est sur tous les fronts ».
“Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, actuellement en prison, pour sept chefs d’accusation, dont +appel à insurrection+ et +atteinte à la sûreté de l’État+ s’est lancé dans une course contre la montre pour son éligibilité à la présidentielle du 25 février 2024. Alors que la Direction générale des élections (DGE) ainsi que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ferment leurs portes à son mandataire, Ayib Daffé, nonobstant les décisions de justice qui lui sont favorables, le président du Pastef/Les Patriotes, parti également dissous par décret le 31 juillet dernier (…) garde une lueur d’espoir avec la CENA. Toutefois, l’affaire Prodac dont l’audience ordinaire est convoquée le 4 janvier 2024, par la 1ère Chambre pénale de la Cour suprême, risque d’annihiler toutes ses chances de devenir le 5ème président de la République du Sénégal”, écrit Sud.
Selon le quotidien Bës Bi, “Sonko accentue la pression”.
“Le mandataire de Ousmane Sonko, Ayib Daffé et l’huissier de justice, Guillaume Sagna, ont été empêchés, hier, par les forces de l’ordre d’accéder à la Caisse des dépôts et consignations pour faire constater le refus d’exécuter l’ordonnance rendue par le tribunal d’instance hors classe de Dakar. Ils ont, cependant, été reçus par le président de la Cena”, rapporte la publication.
WalfQuotidien note qu’à cinq jours de la clôture des dépôts des candidatures, “Ousmane Sonko est balloté entre la Direction générale des élections (Dge), la Direction de l’autonomisation des fichiers (Daf) et la Caisse des dépôts et consignations”.
“Face à ce +dilatoire+, ses avocats prévoient de déposer son dossier de candidature incomplet au Conseil constitutionnel pour mettre les sept juges devant leur propre jurisprudence”, écrit Walf.