REVUE DE PRESSE : L’ADRESSE DU CHEF DE L’ETAT À LA UNE

06 - Avril - 2021

Le discours adressé par le chef de l’Etat au peuple sénégalais à l’occasion de la fête nationale fait les manchettes des quotidiens parvenus mardi à l’APS.

"Maintenir la soupape de sécurité individuelle et collective pour éviter de mettre le pays en péril. C’est (…) l’appel lancé par le chef de l’Etat à ses concitoyens", résume Kritik’, selon lequel Macky Sall a invité ses compatriotes à "un examen de conscience collectif".

"Le président Sall appelle à préserver cet art de vivre bien sénégalais en ne laissant aucune place au particularisme", ajoute-t-il.

Cet appel du chef de l’Etat est à mettre en rapport avec les violentes émeutes à l’origine de la mort d’une dizaine de personnes, début mars, au Sénégal. Les incidents à caractère ethnique survenus récemment ont également certainement poussé Macky Sall à insister sur le devoir d’unité des Sénégalais, à l’occasion de son adresse à la nation, le 3 avril, veille de la fête nationale.

"Les théoriciens du sectarisme sont avertis !", commente le journal Les Echos, selon lequel le chef de l’Etat a lancé un appel à "la revitalisation des valeurs citoyennes de civisme et de coexistence pacifique".

Source A découvre, avec le discours présidentiel, un chef d’Etat "distributeur d’emplois", puisque le président de la République a annoncé le recrutement de 5.000 enseignants en plus d’avoir promis un investissement de 80 milliards de francs CFA devant permettre à 65.000 jeunes de trouver un emploi.

L’adresse "du président Macky Sall est plein d’espoir pour la jeunesse. L’espoir surtout d’une dignité retrouvée, car il n’est nul besoin de rappeler que le travail permet de préserver sa dignité", écrit Le Soleil, qui s’est également intéressé à l’appel lancé par Macky Sall pour le renforcement de la citoyenneté et de la cohésion sociale.

A la suite de cet appel, estime le journal, "le débat actuel sur nos appartenances ethnico-confrériques (les ethniqes et les religions) doit être éteint". Et "au plus vite", insiste Le Soleil, selon lequel "les ethnies, au Sénégal, sont les branches d’un même arbre".

"Macky Sall sort la calculette pour les jeunes", titre L’As. "Le recrutement de 5.000 enseignants et de 65.000 jeunes donne le tournis des chiffres, auxquels s’ajoutent 15.000 postes (emplois) que le secteur privé est invité à créer dans l’agrobusiness", commente le même journal.

Il ajoute qu’"avec ces nouvelles promesses qu’il vient de leur faire, Macky Sall donne un regain d’espoir à ces jeunes qui se battent pour leur réussite".

"Un mai délicieux", ironise Le Quotidien, faisant allusion à la matérialisation prévue, à partir du mois prochain, des promesses présidentielles.

"Pour une fois, le chef de l’Etat a été à la hauteur des attentes et a produit un discours (…) qui a renforcé le tissu social et revigoré les concitoyens qui ne voulaient pas désespérer de nos institutions", poursuit-il, souhaitant qu’"à l’heure du bilan, les actes soient aussi au rendez-vous".

"C’est un Macky Sall en costume de rigueur qui a adressé son traditionnel message à la nation", a commenté L’Observateur.

Il estime que "faire la part belle aux jeunes ne dissipe pas totalement le nuage des frictions politiques qui couvre le ciel sénégalais".

"Apaiser le climat social, ce n’est pas seulement apaiser ses relations avec la jeunesse. C’est aussi apaiser ses rapports avec les acteurs sociaux, syndicaux et politiques", analyse un observateur de la politique interrogé par L’Observateur.

Le même analyste déplore que Macky Sall n’ait pas fourni le "petit effort pédagogique" de "faire un clin d’œil à l’opposition et aux acteurs syndicaux".

WalfQuotidien estime que "le débat ethnique entretenu (…) par certains citoyens n’est pas du goût du président Macky Sall".

Les promesses faites par le chef de l’Etat font dire au journal EnQuête qu’il a déployé "l’artillerie lourde pour lutter contre le chômage".

Le hic, c’est que les promesses faites relèvent de "la politique de l’autruche", ajoute-t-il, soulignant que "pour se convaincre que tout n’est pas lié à cette question du chômage, il suffit de sonder le niveau de mécontentement" des Sénégalais, pour se rendre compte que "jusque dans les corps considérés comme étant les plus privilégiés de la République, le mal-être est le sentiment le mieux partagé".

"Monsieur le président, on veut bien vous croire", réagit Le Témoin Quotidien. "Ces annonces sont belles, alléchantes même, mais Macky Sall est attendu à l’épreuve des faits", avertit le même journal.

"Encore une fois, le grand défi du président Macky Sall sera de réussir à mettre en œuvre ces grandes idées, d’autant plus que sa grande difficulté a été d’avoir des hommes et femmes capables d’opérationnaliser ses idées", analyse Le Témoin Quotidien.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

23 - Mars - 2024

ELECTION PRESIDENTIELLE : QUI EST OUSMANE SONKO, L'OPPOSANT AU CŒUR DU SCRUTIN SANS ETRE CANDIDAT ?

Ce visage de l'opposition, souverainiste et engagé contre la corruption, a été visé par plusieurs affaires judiciaires au fil des dernières années. Il...

23 - Mars - 2024

APPEL A LA PAIX : ASSURER UN ELECTION PRESIDENTIELLE PACIFIQUE ET JUSTE (PAR AMADOU SYLLA)

Le Sénégal se prépare pour une élection présidentielle historique ce dimanche 24 mars 2024, qui est marquée par des développements significatifs et...

22 - Mars - 2024

PARIS : LES ASSURANCES DU CONSUL GENERAL, AMADOU DIALLO, SUR L’ORGANISATION DE LA PRESIDENTIELLE

A Paris, l’élection présidentielle du 24 mars prochain se tiendra à l’Aréna Teddy Riner, à Asnières-sur-Seine, près de Paris. Selon le...

22 - Mars - 2024

Présidentielle 2024: Ourossogui tombe dans l'escarcelle de la coalition Diomaye Président

Jamais une coalition n’a autant mobilisé à Ourossogui dans le cadre de la campagne électorale. C’est la forte conviction de Bassirou Diomaye Faye. Le candidat de...

22 - Mars - 2024

Le Conseil constitutionnel rejette le retrait de la candidature de Habib SY

Le Conseil constitutionnel a rejeté la demande de retrait de la candidature présidentielle de Habib Sy, qui souhaitait soutenir Bassirou Diomaye Faye, selon la RTS, relayée...