Revue de presse:Les ennuis judiciaires de certains détracteurs du gouvernement mis en exergue
Les quotidiens évoquent largement la convocation de plusieurs ‘’contempteurs’’ du régime par la police judiciaire.
‘’La matraque’’, titre Bés Bi Le Jour par exemple, au sujet de ce qu’il appelle un ‘’défilé de voix divergentes à la police’’. ‘’Après Kader Dia de la Sen TV, écrit-il, c’est au tour de Cheikh Yérim Seck de recevoir une convocation des autorités judiciaires’’, mardi.
L’opposant Bougane Guèye Dany aussi est convoqué à la brigade chargée de la cybercriminalité au sein de la Police nationale, ce mercredi à 9 h, annonce Bés Bi Le Jour. ‘’La justice carbure à plein régime’’, constate le quotidien Source A, lequel rappelle que six personnes ont été ‘’convoquées’’, ‘’gardées à vue ou emprisonnées pour des délits d’opinion au cours des six premiers mois’’ après l’élection de Bassirou Diomaye Faye.
Le militant des droits de l’homme Alioune Tine, interrogé par Source A, s’inquiète de ces interpellations et arrestations. ‘’Je pense que les délits d’opinion doivent disparaître de notre Code pénal’’, note le même journal en citant M. Tine.
Le Mandat pense que le gouvernement mis en place depuis avril dernier ‘’cherche à museler’’ ses opposants.
‘’Des arrestations à la pelle, des mandats de dépôt décernés à tout-va, des manifestations interdites, la situation actuelle du pays est préoccupante’’, s’inquiète L’Observateur.
Rien n’est pardonné aux ‘’détracteurs’’ du pouvoir
L’Observateur interroge plusieurs ‘’spécialistes’’, dont certains ‘’crient au ‘règlement de comptes et à la violation des droits fondamentaux’’’. ‘’Mais pour nos juristes, ajoute-t-il, c’est encore prématuré de s’alarmer.’’
WalfQuotidien relève le ‘’grand bond en arrière’’ en matière de liberté. ‘’Parallèlement aux dossiers judiciaires de reddition des comptes impliquant d’anciens ministres et directeurs généraux, d’autres individus font l’objet de poursuites à cause de leurs sorties médiatiques’’, observe-t-il.
‘’Terreur chez les opposants’’, lit-on sur la une du quotidien L’As. Il affirme que ‘’les nouvelles autorités judiciaires ne pardonnent rien aux détracteurs’’ du président de la République et du Premier ministre.
‘’Alors que le Sénégal prépare les élections législatives prévues le [17 novembre] prochain, le climat politique semble s’assombrir. Les arrestations et les convocations se multiplient, visant des figures de l’opposition et certains chroniqueurs’’, constate le quotidien EnQuête.
Il signale que ‘’l’étau se resserre’’ autour certains politiciens et journalistes, qui se retrouvent ‘’dans le collimateur de la justice’’.
Vox populi redoute la ‘’tentation’’ d’instaurer une ‘’chape de plomb’’.
Le Dandé Mayo ‘’coupé du reste du pays’’
Malgré tout, l’électorat ‘’reste toujours fidèle à [Ousmane] Sonko’’, le leader de Pastef, le parti au pouvoir, et actuel Premier ministre, affirme le quotidien Yoor-Yoor, disant relayer le ‘’point de vue des observateurs politiques’’.
Les quotidiens abordent d’autres sujets, dont les inondations survenues après les fortes pluies.
Le journal Le Quotidien rapporte que le Dandé Mayo, dans la région de Matam (nord), se trouve ‘’sans voie’’, ‘’coupée du reste du pays’’, après la crue du fleuve Sénégal.
La situation ‘’vire à l’urgence’’, selon le même journal.
‘’Pas de déplacement, pas d’évacuation sanitaire, ni de transport de marchandises’’, la vie quotidienne des populations du Dandé Mayo s’en trouve affectée, poursuit Le Quotidien.
Sud Quotidien fait état d’une ‘’flambée généralisée des prix des produits de consommation courante’’, qui a mis le marché ‘’sous pression’’.
Le Soleil revient sur la volonté prêtée au gouvernement de baisser les salaires des agents de l’État.
Le journal rapporte que le gouvernement a publié un communiqué pour réfuter ‘’les allégations du PIT’’, le Parti de l’indépendance et du travail, actuellement dans l’opposition. Il y dénonce des ‘’manœuvres’’ et la ‘’diffusion d’informations fausses, qui ne peuvent être acceptées’’.
L’info informe que le Conseil national du patronat et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal ont ‘’acté’’ leur fusion, avec l’ambition de ‘’mieux servir les entreprises et accompagner les nouvelles autorités dans leurs politiques de développement économique et social du pays’’.