REVUE DE PRESSE : LES ’’FISSURES’’ DES INVESTITURES POUR LES LOCALES DE PLUS EN PLUS EN EXERGUE

30 - Octobre - 2021

La livraison du week-end de la presse quotidienne revient largement sur les contestations des investitures aux prochaines locales de janvier, les journaux s’intéressant notamment aux ’’grands absents’’ des listes établies par le camp du pouvoir et celui de l’opposition en même temps.

"Invesfissures", affiche par exemple le journal Le Quotidien dans un jeu de mot bien entendu, pour mieux mettre en évidence les fissures notées dans les états-majors politiques suite à la publication de listes retenues pour ces consultations électorales.

"Jusqu’ici Benno Bokk Yaakaar a su résister aux divisions", avance pourtant Le Quotidien, en parlant du cas de la coalition formée par l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, et ses alliés.

Le journal ajoute que pourtant, après la publication de la liste de ses investis, le camp du pouvoir et de ses alliés "pourrait difficilement tenir au lendemain de ces élections locales, contrairement à 2014", en raison des mécontentements.

De même, dans l’opposition aussi, "Yewwi askan wi et Wallu Senegaal notamment, ça va dans tous les sens. Ces investitures riment bien avec fissures", soutient Le Quotidien.

Le journal Les Echos fait état d’une "cacophonie généralisée dans le camp présidentiel", Sud Quotidien pointant pour sa part un "jeu trouble" de la part du président Macky Sall.

"Après avoir phagocyté les alliés, rétrécie la marge de manœuvre de l’opposition, Macky Sall installe un jeu trouble dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR) où il est resté la seule constante. Un jeu trouble qui a jusque-là porté ses fruits", note ce journal.

L’As approche de plus près le sujet pour parler des cas individuels. Le journal ouvre sur "les grands absents des locales", élections qui prédit-il "seront âprement disputées partout sur le territoire national".

"Elles sont également un bon baromètre pour les hommes politiques en quête d’une existence politique ou ceux qui veulent se positionner pour la présidentielle de 2024. Pour autant, observe L’As, ils seront nombreux à manquer ce rendez-vous".

C’est que le président Sall, pour ces élections locales, "mise sur son gouvernement", analyse Enquête. "Contre vents et marées, écrit ce quotidien, le chef de l’Etat a décidé de s’appuyer sur ses ministres pour ces locales".

Un choix de candidats répondant "à une volonté (....) de renforcer son socle politique dans le pays", "à une logique d’ancrage de la mouvance présidentielle dans les terroirs où un ministre pourra rapidement se constituer une clientèle capable de faire basculer une région dans l’escarcelle du régime", poursuit le même journal.

Les quotidiens terminent enfin sur des cas emblématiques de cette bataille pour les investitures, aussi bien pour l’importance de la circonscription que pour la dimension des protagonistes, et donc le potentiel important de fissures et de déflagrations à redouter.

A ce jeu, Walfquotidien est le premier à mettre en avant la situation de Dakar, la capitale, dont la conquête s’annonce comme la mère des batailles électorales pour le pouvoir comme pour l’opposition.

Le journal prédit par exemple une "mission périlleuse" pour le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, choisi pour diriger les listes de la mouvance présidentielle dans la capitale.

Partant, Walfquotidien a un mot pour son rival, l’ancien ministre Amadou Bâ, "le mal aimé" du parti présidentiel. Kritik’ rassure pourtant tout de suite en lien avec le choix porté sur Diouf Sarr, qui "préfère fédérer autour de sa personne et relever le challenge".

L’Observateur évoque la "médiation ratée" de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, qui a tenté en vain d’accorder les violons dans son camp, représentant une partie de l’opposition, où deux de ses proches semblent déterminés à briguer coûte que coûte la mairie de la capitale, dont le maire sortant Soham Wardini.

Le maire de la commune d’arrondissement de Mermoz, Barthémy Dias, affiche tout autant décidés à maintenir sa candidature, au besoin contre celle de Wardini, qui a remplacé Khalifa Sall à la mairie de la capitale.

"Jusque tard dans la soirée d’hier, rapporte L’Observateur, la coalition Yewwi askan wi (....) n’a pu trancher le débat sur la candidature à la ville de Dakar. En cause, les candidatures à la candidature de Taxawu Dakar", la coalition dirigée par Khalifa Sall.

Malgré "les tentatives" de ce dernier "de rapprocher les positions", Soham El Wardini et Barthélémy Dias "ont campé sur leur position", indique L’Observateur.

Vox Populi note par ailleurs que les "demandes jugées excessives du président de Bokk Gis Gis à travers tout le Sénégal", sont à l’origine d’un "clash" au sein de Wallu Senegaal, la deuxième coalition formée par l’autre pôle de l’opposition au tour de l’ancien président Abdoulaye Wade.

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