Revue de presse: Les quotidiens mettent en exergue l’endettement du Sénégal

05 - Décembre - 2024

L’endettement du Sénégal et les chantiers législatifs de la nouvelle majorité sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

L’As rapporte que la dette extérieure du Sénégal a atteint plus de 39 milliards de dollars. ‘’Le rapport sur la dette internationale a été publié le mardi 3 décembre par la Banque mondiale. L’institution financière internationale révèle que la dette extérieure du Sénégal a atteint plus de 39 milliards de dollars. Une situation préoccupante pour le nouveau régime, qui récemment disait éprouver des difficultés pour trouver les traces de l’utilisation de ces fonds’’, écrit le journal.

Selon Le quotidien Le Soleil, le rapport renseigne que le Sénégal, l’Ukraine et Maurice ont enregistré les plus fortes augmentations de leur dette en 2023 parmi les pays à faible revenu éligibles à l’IDA. Le Mozambique (38,3%), le Sénégal (25,9%), le Pakistan (13,6%), le Kenya (12,8 %) et la République dominicaine (10,3%) ‘’ont eu les ratios les plus élevés de paiements d’intérêts sur la dette totale par rapport aux recettes d’exportation, une situation qui a affaibli leur situation budgétaire’’, constate le rapport.

Le journal explique comment la dette du Sénégal a explosé en 20 ans. ‘’L’encours total de la dette extérieure du Sénégal est passé de 4,650 milliards de dollars (1 dollar = 622 FCFA au cours actuel du dollar) en 2010 à 39,950 milliards de dollars en 2023. Dans ce stock, la part de la dette extérieure à long terme est passée à 32,826 milliards de dollars en 2023 contre 4,198 milliards de dollars en 2010. La moitié (50%) est constituée de dette multilatérale. Mais, on note une part croissante de la dette privée (33% du total), passant de 1,048 milliard de dollars en 2010 à presque 16 milliards de dollars en 2023’’, écrit le journal.

Il ajoute : ‘’Le stock de la dette extérieure à court terme est estimé à 4,858 milliards de dollars en 2023. Le service de la dette est ainsi estimé à 1,527 milliard de dollars en 2023 contre 101 millions de dollars en 2010. Par créancier, la Banque mondiale arrive en tête (23% du stock de la dette multilatérale du Sénégal), suivie de la Banque africaine de développement (10%), de la Chine (7% de la dette bilatérale) et de la France (6%)’’.

Sur le même sujet, L’Observateur rappelle que le 26 septembre, ‘’la mèche a été allumée par le chef du Gouvernement, déclenchant l’éclat de la vérité sur une nébuleuse économique jusqu’alors cachée’’.

‘’Lors d’une conférence de presse, à Dakar, consacrée à un état des lieux des Finances publiques, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a jeté un pavé dans la mare en accusant le régime sortant du Président Macky Sall d’avoir maquillé les chiffres pour présenter une image du Sénégal comme une économie +solide+’’, écrit le journal.

La publication note que ‘’d’après le rapport 2024 de la Banque mondiale sur la dette internationale, le Sénégal figure parmi les pays les plus endettés de la catégorie des pays à revenu intermédiaire, aux côtés de l’Ukraine et de l’ile Maurice. Avec un encours total de la dette extérieure s’élevant à 39,950 millions de dollars US, soit environ 24 888,85 milliards FCFA, le pays se trouve sous la pression d’un fardeau financier de plus en plus écrasant’’.

Vox Populi revient également sur cet épisode. Le ministre de l’Economie, Abdourahmane Sarr ‘’révélait que la dette publique a été annoncée en moyenne à 65,9% du PIB durant 2019-2023, mais en réalité, elle a été en moyenne de 76,3% du PIB en raison des déficits publics plus élevés que publiés’’. Ainsi, disait-il, ‘’en fin 2023, la dette de l’Etat central, hors secteur parapublic, est à 15 664 milliards, soit 83,7% du PIB alors qu’elle était annoncée à 13 772 milliards ou 73,6% du PIB. II s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1892 milliards soit 10% du PIB de plus’’.

Le quotidien aborde les chantiers législatifs de la nouvelle majorité. ‘’Outre le vote de la loi de finances qui semble constituer la priorité des priorités de la nouvelle Assemblée, on note la Haute Cour de justice parmi les attentes les plus pressantes envers le nouveau régime’’, écrit le journal.

Concernant le vote de la loi de finances initiale 2025, WalfQuotidien parle de ‘’course d’obstacles’’.

‘’Le gouvernement veut faire voter le projet de loi de finances initiale 2025 dans les plus brefs délais. Mais ses plans risquent d’être contrariés par l’opposition qui a décidé de saisir la justice’’, écrit Walf.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Mai - 2019

VISITE D’IMPREGNATION D’AMINATA MBENGUE NDIAYE A L’ANAM

Dans le cadre de la tournée qu’elle mène au niveau des structures et autres administrations sous la tutelle de son Département, Madame Aminata Mbengue NDIAYE, Ministre...

12 - Mai - 2019

Palmarès: Roissy et Orly parmi «les pires» aéroports du monde

Ponctualité du vol, qualité du service, restaurations et boutiques… Autant de critères que le spécialiste mondial du droit des passagers AirHelp prend en compte...

09 - Mai - 2019

Sgbs : Salla Camara et Ababacar Guèye rétablis par la Cour Suprême…

Salla Camara et Ababacar Guèye, licenciés abusivement et cautionnés par le ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations...

08 - Mai - 2019

Fast-Track dans l'énergie : La Senelec phagocyte l'Aner et l'Aeme

L'Agence pour l'économie et la maîtrise de l'énergie (Aeme) et l'Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner) vont être dissoutes. Une...

07 - Mai - 2019

SENEGAL : « TOUS LES JEUNES VEULENT ALLER EN EUROPE »

Au début des années 2000, la côte sénégalaise était une terre de départ pour les migrants de la région désireux de rejoindre...