Saly: Matar Cissé s’explique sur la hausse du prix de l’électricité

21 - Décembre - 2019

Cette sortie du ministre de l’Energie et du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé, pourrait-elle calmer les nombreux Sénégalais qui sont vent debout contre la hausse du prix de l’électricité ? Lors d’un séminaire d’information et de partage avec le Collectif des journalistes en économie, vendredi 20 décembre, à Sally, il a eu ces mots : « Nous sommes obligés, dans le cadre de nos politiques énergétiques, de nous ajuster par rapport aux fluctuations du marché international. Ce n’est pas seulement le prix des hydrocarbures, il y a aussi le dollar. Le baril du pétrole a été plus haut dans les années 2008, mais le dollar n’était pas aussi haut. »
Vertement critiqué ces derniers jours pour avoir soutenu, quand il était à la tête de SENELEC, que l’entreprise était en bonne santé, le ministre a soutenu que la hausse du prix de l’électricité s’expliquait par la survenue de deux inflations : « Ce sont les deux inflations qui influent sur le marché international. Comme nous importons les hydrocarbures, nous sommes dépendants du baril et du dollar ».
Autrement dit, la baisse du prix de l’électricité dépendra de la capacité du Sénégal de maîtriser les coûts de production. « La découverte des hydrocarbures aura pour premier objectif notre indépendance énergétique, notre souveraineté énergétique. Nous allons transformer le gaz en électricité. Et c’est à partir de ce seul instant qu’on pourra envisager d’avoir une politique de maitrise des coûts et de baisse du prix ».
Se voulant sincère, il a déclaré que pour le moment il est quasi impossible d’annoncer une baisse si le Sénégal continue d’importer les hydrocarbures et de dépendre ainsi des cours mondiaux. « Les variations des cours mondiaux ne permettent pas de dire à priori que nous allons baisser ou nous allons augmenter. Pour dire de façon certaine, nous allons faire ça et ça, il faut avoir la maitrise des coûts et vous ne pouvez avoir la maitrise des coûts que si vous produisez vos propres hydrocarbures ».
Pour maîtriser des coûts, rappelle-t-il, le Sénégal a essayé le mixte énergétique, avec les énergies renouvelables pour casser la tyrannie du pétrole. Cependant, avoue-t-il, les coûts de stockage du solaire sont plus onéreux que la production, cette situation ne permettrait donc pas de baisser les prix à partir de cette variable.
Lansana SYLLA 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Janvier - 2021

France: les gros salaires des présentateurs des JT

Le moins qu’on puisse dire est que les présentateurs des JT français sont grassement payés. D’après les chiffres annoncés par Cyril Hanouna dans son...

05 - Janvier - 2021

TEUNGUETH FC SE QUALIFIE POUR LA PHASE DE POULE DE LA LDC

L’équipe de Teungueth a réussi un véritable exploit en obtenant ce mardi sa qualification en phase de poule de la Ligue africaine des champions après sa victoire...

04 - Janvier - 2021

SERVICES FINANCIERS : Manko ferme ses portes

Alors que Yup est secoué par un scandale financier, on apprend que toutes les agences Manko ont été fermées depuis le 19 décembre dernier. Pour ne pas dire que...

01 - Janvier - 2021

VŒUX DE LASSANA KOÏTA, PRÉSIDENT DU MOUVEMENT POUR L’EMERGENCE DE NOS TERROIRS (Met Terrois)

Chers compatriotes, Comme il est de tradition à l’entame de chaque nouvel an, et au nom du Mouvement pour l’Emergence de nos Terroirs (MET Terroirs), je saisis...

31 - Décembre - 2020

NOIX DE CAJOU : 37.199 TONNES EXPORTÉES À PARTIR DE ZIGUINCHOR, CETTE ANNÉE

Les exportations de noix de cajou (anacarde) à partir de Ziguinchor (sud) s’élèvent cette année à 37.199 tonnes vendues à 23,7 milliards de francs...