SANCTIONS CEDEAO / UEMOA : LE GOUVERNEMENT MALIEN DENONCE DES SANCTIONS « ILLEGALES ET ILLEGITIMES » ET ANNONCE DES MESURES RECIPROQUES

10 - Janvier - 2022

Quelques heures après les sommets extraordinaires de l’UEMOA et de la CEDEAO et les sanctions qui s’en sont suivies, les autorités de Bamako ont réagi. Le communiqué du gouvernement a été lu à la télévision nationale par le ministre de l’Administration territoriale Porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga, en tenue militaire pour une des rares fois.

« Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes prises par l’UEMOA et la CEDEAO », a indiqué le communiqué. Selon Bamako, ces mesures contrastent avec les efforts fournis par les autorités de la transition et leur disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la CEDEAO sur le chronogramme des élections au Mali.

Bamako déplore le caractère “ inhumain ” de ces mesures qui affectent les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire. Aussi, le « gouvernement du Mali regrette que des organisations sous régionales ouest africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués ».

Violation des textes sous régionaux

Selon le gouvernement du Mali, les textes sous régionaux ont été violés par l’UEMOA et la CEDEAO. Concernant l’UEMOA, le Mali estime que l’embargo constitue une violation du Traité de l’UMOA et des statuts de la BCEAO. Aussi, Bamako affirme que le gel des avoirs d’un État, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant.

Concernant la CEDEAO, le gouvernement malien dénonce et rejette les décisions de : fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Mali ; suspension des transactions commerciales avec le Mali, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO. « Ces mesures ne sont fondées sur aucun texte communautaire », assure le gouvernement malien

Riposte…

A Koulouba, la riposte à ses mesures de la CEDEAO et de l’UEMOA ne s’est pas fait attendre. Ainsi, le Mali décide de rappeler ses ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la CEDEAO et de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les Etats concernés. Ce n’est pas tout, le gouvernement du Mali annonce qu’il se réserve le droit de réexaminer sa participation à l’UEMOA et à la CEDEAO.

Le gouvernement appelle à la solidarité des pays amis face à des « mesures injustes imposées au peuple malien ». Enfin, Le communiqué du gouvernement appelle au calme et rassure les populations sur le plan sécuritaire et sur la disponibilité des denrées de première nécessité.

maliweb.net

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Juillet - 2024

RÉPONSE DE L’APR AU PRESIDENT DIOMAYE FAYE (DÉCLARATION LIMINAIRE)

Mesdames, Messieurs, Au nom de l'APR et de son Président, nous vous remercions de votre présence Vous aurez constaté de vous mêmes notre option de respecter la...

13 - Juillet - 2024

France: Attal officiellement élu président du groupe des députés Renaissance

Le Premier ministre Gabriel Attal, seul candidat en lice, a été officiellement élu samedi président des députés Renaissance, a annoncé le groupe...

13 - Juillet - 2024

LA PREMIERE CONFERENCE DE PRESSE DU CHEF DE L’ETAT A LA UNE DE LA PRESSE

La conférence de presse du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, prévue samedi soir, est l’un des sujets mis en exergue par les quotidiens...

12 - Juillet - 2024

Situation du pays: Diomaye Faye sera face à la presse demain samedi

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, fera face à la presse ce samedi 13 juillet 2024 au palais présidentiel. À l’occasion de ses cent...

12 - Juillet - 2024

MACKY SALL ET L’APR TIRENT À BOULETS ROUGES SUR LE DUO DIOMAYE-SONKO

Après 100 jours, l’Alliance pour la République dresse un constat sévère de l’action du président Bassirou Diomaye Faye, relayant une opinion publique...