SANS LA PREUVE FORMELLE DE SA NOUVELLE NOMINATION LE 12 AOUT 2016, PAPE OUMAR SAKHO DEVRAIT -IL CONTINUER A PRESIDER LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ?

02 - Septembre - 2019

En 2015, le décret n°2015-905 du 26 juin 2015, nommant Pape Oumar Sakho, Président du Conseil Constitutionnel a été publié au journal officiel (JO) n°6863 du 25 juillet 2015. A l’époque, la présidence de la République a fait un communiqué officiel (disponible sur son site) pour en informer le public (cf le lien ci-dessous). Cette nomination a été rendue publique et largement relayée par les médias : http://www.presidence.sn/actualites/nomination-du-president-du-conseil-constitutionnel_29

En 2016, aucune publicité n’a été effectuée par la Présidence, concernant la nouvelle nomination (re-nomination) de Pape Oumar Sakho, Président du Conseil Constitutionnel, à compter du 12 aout 2016 (aucun communiqué officiel de la présidence de la République n’en fait état). Pour mémoire, en 2015, Pape Oumar Sakho n’a été nommé, Président du Conseil Constitutionnel que pour 1 an et quelques, juste le temps de terminer le mandat du Président défunt, Cheikh Tidiane Diakhaté.

Il appartient donc aux autorités, d’éclairer l’opinion publique et d’apporter la preuve formelle de la nouvelle nomination de Pape Oumar Sakho le 12 aout 2016, et ce, à 2 niveaux :

• D’une part, en publiant le contenu du décret n°2016-1222 du 12 aout 2016,
• D’autre part, en prouvant que le décret a été publié (numéro du journal officiel).
La nouvelle nomination du Président du Conseil Constitutionnel, Pape Oumar Sakho à compter du 12 aout 2016, ne doit faire l’ombre d’un doute. Elle doit être prouvée formellement (publication du contenu du décret n°2016-1222, et date d’insertion au JO). La non publication du décret de nomination de Pape Oumar Sakho du 12 aout 2016, outre ses incidences juridiques, place le Président du Conseil Constitutionnel, dans une très grande difficulté : pourra t’il désormais prendre des décisions au nom du Conseil Constitutionnel ? Etant donné que l’article 25 de la loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel précise que les décisions du Conseil Constitutionnel sont publiées au journal officiel (exigence légale), Pape Oumar Sakho pourra t’il présider des réunions dudit Conseil aboutissant à des décisions, si son décret de nomination du 12 aout 2016 n’est pas publié au journal officiel (exigence légale) ? Parce que cette affaire est extrêmement sérieuse, le statu quo n’est plus tenable (la nomination du Président du Conseil Constitutionnel doit être rendue publique).

Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

12 - Janvier - 2024

Présidentielle 2024: Bougane Guèye annonce le lancement de la caravane « Doggali Benno »

Au moment où certains candidats recalés lors du contrôle des parrainages, dénoncent des stratégies d’élimination de potentiel leaders susceptibles de...

11 - Janvier - 2024

Bilan social et action gouvernementale : Macky Sall demande des comptes à Amadou Ba

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le chef de l’Etat Macky Sall a demandé au Premier ministre de préparer un document faisant le bilan social de l’action...

11 - Janvier - 2024

SENEGAL, OH MON PAYS, QU’A-T-ON FAIT DE TA DEMOCRATIE ? (PAR IBRAHIMA THIAM)

A quelques jours de l’élection présidentielle du 25 février, ce qui aurait dû être un grand rendez-vous populaire et démocratique pour le...

10 - Janvier - 2024

CONSEIL CONSTITUTIONNEL: LA LISTE DÉFINITIVE DES ADMIS AUX PARRAINAGES

C’est la fin de la phase de contrôle des parrainages. La prochaine étape, c’est la publication de la liste des candidats retenus après l’examen de leurs...

10 - Janvier - 2024

INVALIDATION DE LA CANDIDATURE DE SONKO : HABIB SY RENVOIE LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL À SA JURISPRUDENCE DE 1998

Après l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko, les leaders qui sont alliés autour du maire de Ziguinchor sont sortis de leur mutisme ce mardi. Et c’est pour...