SCANDALE PÉTROLIER : MACKY RÉPOND À SONKO ET CIE

02 - Juillet - 2019

Le président Macky Sall se prononce sur le scandale pétrolier éclaboussant son petit frère, Aliou Sall, suite à l’enquête de BBC. Laquelle a conduit à la création du collectif citoyen ’’Aar Li nu bokk’’, exigeant une meilleure gestion de nos ressources naturelles.

Il dit : « J’ai toujours tenu à ce que les négociations des contrats avec nos partenaires-investisseurs que le gouvernement entreprend soit assisté d’avocats et juristes spécialisés de ces contrats complexes. Je suis trop conscient de l’importance de ces actes qui engagent le présent et l’avenir de notre nation pour laisser le moindre hasard porter atteinte à ces intérêts vitaux.

Ce n’est pas seulement une question de patriotisme que chaque citoyen peut réclamer à juste titre mais c’est aussi pour moi une obligation unique en tant que responsable suprême de l’Etat du Sénégal. C’est dire combien me tient à cœur la protection de l’intérêt de notre pays dans l’exploitation future de cette ressource. Ma volonté, non pas, par la parole mais à travers des actes déjà posés et d’autres à venir, est de mettre notre pays à l’abri de convulsions symptomatiques de l’exploitation du pétrole et du gaz dans certains pays développés ou en développement. J’ai pris toutes ces précautions parce que je veux un Sénégal prospère dans la paix et la sécurité. Je veux un Sénégal prospère dans la stabilité et la cohésion nationale. Je veux un Sénégal prospère où les droits de l’investisseur sont respectés, ce pays ne sera pas un no man’s land, les droits des investisseurs seront respectés tout comme ceux nationaux seront préservés. Ce projet est pour assurer cet équilibre permanent. Je veux un Sénégal prospère où les ressources naturelles propriétés du peuple en vertu de la Constitution, profitent à toutes les composantes de la nation. Je veux un Sénégal pour tous. »

Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko et Thierno Alassane Sall prétentieux ?

Le chef de l’Etat préside à l’instant l’atelier sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local. Une occasion qu’il a saisie pour « rappeler que le secteur du pétrole et du gaz est l’un des plus complexes au monde. En abordant tout ce qui a trait à l’exploration, au développement, à l’exploitation et à la gestion des ressources pétrolières et gazières, le bon sens requiert la prudence et la décence et commande de faire preuve d’humilité. Soyons réaliste, il n’y a pas un spécialiste qui peut dans ce domaine de façon sérieuse et honnête réclamer la maîtrise de toute la chaîne de valeurs et des corps de métiers émanant de ce secteur si stratégique. Ce serait de la pure prétention. »

Poursuivant, il ajoute qu’à « titre personnel, bien qu’étant ingénieur géologue de profession, ayant exercé dans le métier à Petrosen pendant une dizaine d’années et ministre du secteur, je ne connais qu’un bout de cette longue et complexe chaîne aux ramifications multiples. »

En outre, souligne-t-il : « Le Code pétrolier de 2019 renforce la participation de l’Etat dans le partage de la production en lui donnant le plein droit l’option d’accroître jusqu’à 30% cette part » dans la production.

Par ailleurs, le chef de l’Etat invite le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, à prendre langue avec la société civile et l’opposition dans le cadre du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-petrogaz), organe de pilotage chargé d’assister et de conseiller le président de la République et le gouvernement dans la définition de suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des stratégies et politiques publiques en matière de gestion de ressources pétrolières et gazières. « J’invite le ministre en charge du pétrole et des Energies d’étudier avec ces entités la désignation de leurs représentants désormais dans le Cos-petrogaz », déclare-t-il devant le ministre en question.

Le secteur privé national est, lui, invité à « travailler avec celui étranger dans un partenariat gagnant-gagnant ». Car, au terme de la concertation d’aujourd’hui et avec les conclusions issues de cette journée, le chef de l’Etat prendra « sans délai les décrets d’application de la loi portant contenu local ». Laquelle vise « d’impacter positivement l’économie nationale ».

emedia

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