Sédhiou : Taslima lance un projet de promotion et de valorisation de la littérature traditionnelle

29 - Mai - 2024

La cité religieuse de Taslima, située dans la région de Sédhiou (sud), vient de lancer un projet de promotion de la littérature en langues locales, avec l’ambition de valoriser la créativité intellectuelle traditionnelle, sous l’impulsion de son khalife général, l’ancien ministre El Hadj Makhily Diaby Gassama.

Intitulé “Génétique des textes, des productions du Mandé et d’ailleurs”, ce projet va se concentrer dans un premier temps sur la langue “mandé”, à travers trois niveaux d’action, dont le premier va consister à recenser les productions de la littérature en langue mandingue.

Le deuxième niveau d’action va consister à rassembler ces écrits, avant une dernière phase devant se traduire par l’édition de ces œuvres, a expliqué le khalife de Taslima, ancien ministre de la Culture sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980).

“Il s’agit de recenser toutes les œuvres littéraires produites dans les langues locales”, a déclaré Makhily Diaby Gassama, mardi, lors de la cérémonie de lancement de cette initiative.

“Le projet vise à rassembler ces écrits, qu’ils soient poétiques, satiriques, épistolaires ou moraux, afin de les valoriser et les éditer pour préserver et promouvoir la richesse intellectuelle et culturelle des langues maternelles”, a-t-il dit.

L’ancien ministre de la Culture, militant de la promotion des langues locales dans l’enseignement, de la maternelle à l’université, a souligné l’importance d’une réforme des programmes éducatifs pour qu’ils reflètent les intérêts des populations.

“Il s’agit de recenser toutes les œuvres littéraires produites dans les langues locales”, a insisté le professeur de lettres de formation, signalant par exemple “l’extraordinaire production littéraire de poètes wolofs tels qu’Alioune Thioune, Mor Tâla Fall et Serigne Mbaye Diakhaté.

Les artistes traditionnels “ont créé des vers satiriques, des épîtres polémiques et des descriptions pittoresques de la vie. Leur travail contribue à l’enrichissement de la culture et de la société”, a-t-il ajouté.

“Au-delà des frontières du Sénégal, ce programme s’étendra en Gambie, en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry”, a-t-il assuré au sujet de ce projet “ancré dans une idéologie panafricaine et dont l’ambition est de “transcender les limites imposées par les Occidentaux”, pour mieux contribuer à “préserver nos valeurs culturelles et sociales”.

Makhily Diaby Gassama estime que cette initiative “est un pas important vers la préservation et la célébration de la diversité linguistique et culturelle dans la sous-région”.

Il a profité du lancement de ce projet pour appeler le gouvernement et les passionnés de littérature locale à se joindre à cette initiative pour le bien-être de la nouvelle génération.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Mai - 2021

Leylatoul Qadr 2021 : Résumé du discours de Serigne Moustapha Sy

Chronique de la nuit du Destin « Le mensonge commence lorsqu’on dit à un enfant tais toi et je t’apporterai la lune », déclare Serigne Alioune Gueye de...

07 - Mai - 2021

RAMADAN-NAFILA DE LA 25ÈME NUIT : 8 RAKKAS

25ème NUIT : 8 rakkas, soit 4 sallama. Dans chaque rakka, on doit réciter 1 fois la « fatiha » et 4 fois « Khoul hou allahou ahad ». Celui qui aurait fait...

07 - Mai - 2021

Le commissaire de la Police centrale de Tambacounda est décédé

Le commissaire central de la police de Tamba est décédé. Ousmane Diedhiou a été rappelé à Dieu ce matin à l’hôpital...

06 - Mai - 2021

RAMADAN-NAFILA DE LA 24ÈME NUIT : 6 RAKKAS

24ème NUIT : 6 rakkas soit 3 sallama, dans chaque rakkas 1fois « fatiha », 6 fois « khoul aouzou bi rabbi falahi », 6 fois « aouzou birabbi nassi »....

05 - Mai - 2021

RAMADAN-NAFILA DE LA 23ÈME NUIT : 4 RAKKAS

23ème NUIT : 4 rakkas, soit 2 sallama. Dans chaque rakka, on doit réciter 1 fois la « fatiha », 5 fois « Issadjia a nasroulahi» et 5 fois « Khoul hou...