SENEGAL : IL EST TEMPS D’ARRETER LE MONSTRE (PAR SEYBANI SOUGOU)

11 - Novembre - 2021

L’impressionnant quadrillage policier de la quasi-totalité de l’espace public, le déploiement exceptionnel et démesuré de l’appareil sécuritaire dans les artères de la capitale (Dakar) ce mercredi 10 novembre 2021 fait étrangement penser à un pays en conflit armé. Ne nous y trompons pas : l’avalanche de moyens sécuritaires est la preuve que le régime de Macky SALL est en sursis : les signes d’une fin de régime sont visibles (chaos économique et situation sociale explosive).

Il faut condamner fermement et énergiquement la répression aveugle des forces de l’ordre et l’usage disproportionné de grenades contre des citoyens pacifiques. L’interpellation de 3 leaders de l’opposition, Barthélemy DIAS, Ousmane SONKO et Malick GAKOU est le signe d’une barbarie et d’une violence d’Etat abjecte. Leur libération forcée est dictée par la crainte d’un embrasement généralisée du pays, et non par une quelconque volonté d’apaisement.

Généralement, les dictateurs, sont aux avant-postes, pour diriger les opérations. Alpha CONDE, Idriss DEBY, et Blaise COMPAORE sont de piètres dictateurs, mais ils ont eu un mérite : celui d’être présents dans leurs pays lorsque des évènements graves s’y déroulent ; y compris au péril de leurs vies.

Fidèle à son habitude, Macky Sall, qui connaissait depuis belles lurettes la date de la convocation de Barthélémy DIAS au tribunal, a fait, une nouvelle fois, preuve d’une lâcheté innommable, en planifiant, les conditions de sa « fuite » hors du Sénégal, pendant une période de haute tension susceptible de faire vaciller son régime.

Car, depuis l’Hexagone, Macky Sall, le président peureux reste collé aux basques de son téléphone, multiplie les appels au ministre de l’intérieur Antoine DIOM, et reçoit des dizaines de fiches, à intervalles réguliers sur le déroulement des évènements ; celui qui est le 1er responsable du chaos se terre en France, et participe paradoxalement à un forum sur la paix alors qu’au même moment, son pays brûle, et est au bord de la rupture.

Face à un régime déviant, sans foi, ni loi, qui use de la violence d’état, instaure la terreur, et souhaite assujettir les sénégalais, privés de tous leurs droits les plus élémentaires (le droit de manifester, ou de protester), il faut une jonction de l’ensemble des forces démocratiques.

Tous les travailleurs et chômeurs, tous les enseignants, tous les étudiants et élèves, toutes les organisations de la société civile, tous les démocrates et tous les citoyens qui aspirent à vivre dans un Sénégal épris de droit, de justice et de démocratie, doivent dans un élan, un sursaut salutaire, se dresser comme un seul homme comme ce régime liberticide et monstrueux.

Le régime de Macky n’a plus aucune légitimité et ne doit pour l’instant sa survie que grâce au soutien des forces publiques (police, gendarmerie, etc…….). Cette « chance ne le poursuivra pas indéfiniment » : pour une raison simple ; toute chose a une fin, et généralement la chute intervient au moment où on s’y attend le moins.

Que Macky Sall ne se fasse aucune illusion : la somme des colères finira par le perdre.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Septembre - 2024

Le Burkina lance un nouveau passeport biométrique sans la mention de la CEDEAO

Le Burkina Faso a introduit un nouveau passeport « biométrique de dernière génération », marquant une étape significative dans...

04 - Septembre - 2024

IL N'Y AURA PAS DE MOTION DE CENSURE, SELON OUSMANE SONKO

S’adressant aux agent de la Primature, mercredi 4 septembre, Ousmane Sonko a promis que, contrairement à l’initiative prise par les députés de BBY, il n’y...

04 - Septembre - 2024

HCCT ET CESE BIENTOT SUPPRIMES, PROMET OUSMANE SONKO

L’Assemblée nationale a récemment rejeté le projet de loi portant dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et du Conseil Economique Social et...

02 - Septembre - 2024

Futur parti d'Amadou Ba: Le rendez-vous est pris pour le 9 septembre

Selon L'Observateur, Amadou Bâ, l'ancien candidat malheureux à la présidentielle du 24 mars sous la bannière de Benno Bokk Yakaar, s'apprête à lancer son...

02 - Septembre - 2024

Projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE : l’Assemblée posera le dernier acte aujourd'hui

L’Assemblée nationale aborde le dernier virage de l’examen du projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE. Ce lundi, la quatorzième législature valide ou...