SENEGAL : L’HERITAGE EMPOISONNE DES REGIMES SUCCESSIFS (PAR IBRAHIMA THIAM)

15 - Février - 2025

Chaque pouvoir qui se succède laisse une ardoise. Certains la dissimulent sous des chiffres enjolivés, d’autres l’exhibent pour justifier leurs propres insuffisances. Mais au bout du compte, la responsabilité du redressement incombe toujours à ceux qui gouvernent. Gouverner, ce n’est pas se lamenter sur l’héritage, c’est trouver des solutions.

Depuis des années, la fiction d’une croissance économique basée sur des chiffres artificiellement gonflés a été dénoncée. Le Sénégal a été bercé d’illusions avec des productions agricoles introuvables sur les marchés et dans l’industrie, notamment celles des graines d’arachide. Ce tour de passe-passe statistique ne servait qu’à masquer l’aggravation du déficit budgétaire et l’explosion de la dette publique. Aujourd’hui, la vérité éclate : au-delà des artifices comptables, un système de prédation bien rodé a été mis en place.

Le rapport de la Cour des Comptes révèle une réalité bien plus grave. Des pratiques illégales gangrènent la gestion des finances publiques, érigées en véritable mode de gouvernance. Il ne s’agit plus seulement de données maquillées après exécution des budgets, mais d’un réseau de détournements impliquant des fonctionnaires, des dirigeants d’entreprises publiques et privées, et même des banques. Plus qu’un simple vol, c’est un sabotage délibéré de l’économie nationale qui a été orchestré, appauvrissant durablement la population.

Face à un tel désastre, l’heure n’est plus aux lamentations, mais à la justice et au redressement. Le couple Diomaye-Sonko a demandé ce pouvoir en toute connaissance de cause. Le peuple ne voulait ni d’un constat alarmiste ni d’une posture victimaire, mais bien de solutions concrètes à ses préoccupations quotidiennes. Le changement a été une promesse, il doit désormais être une réalité. Reporter les solutions à une hypothétique vision pour 2050 serait une trahison des attentes populaires. Les urgences sont immédiates, les réponses doivent l’être tout autant.

Ibrahima Thiam, Président du mouvement un Autre Avenir

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Octobre - 2022

LA CELLULE DE COMMUNICATION DE MIMI TOURÉ RÉPOND AU MINISTRE DE LA JUSTICE ISMAÏLA MADIOR FALL ET MENACE

La sortie du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Sall sur Iradio, ce dimanche, a provoqué l'ire des partisans de Mimi Touré et particulièrement sa cellule de...

10 - Octobre - 2022

GUERRE EN UKRAINE : AU MOINS 11 PERSONNES SONT MORTES APRES LES FRAPPES MASSIVES DE LA RUSSIE, SELON LES AUTORITES UKRAINIENNES

A la suite de tirs russes qui ont touché plusieurs villes ukrainiennes, "11 personnes sont mortes et 64 ont été blessées", annonce Kiev, lundi 10 octobre. De plus, des...

10 - Octobre - 2022

AU PEUPLE SENEGALAIS : LA NON-CANDIDATURE DU PRESIDENT MACKY SALL EN 2024, DOIT-ELLE SUFFIRE COMME UNIQUE PROJET DE SOCIETE DE L’ENSEMBLE DE L’OPPOSITION ? (PAR ALIOU NDAO FALL)

Contrairement à certains responsables de l’APR, lui ne s’est pas entouré de circonlocutions pour théoriser une troisième candidature du chef de...

05 - Octobre - 2022

REVUE DE PRESSE: LES QUOTIDIENS COMMENTENT LA VIE DES COALITIONS POLITIQUES

Les quotidiens ont proposé à leurs lecteurs un contenu largement dominée par la politique, ce mercredi. L’amnistie des faits concernant notamment Khalifa Sall et...

05 - Octobre - 2022

MIMI TOURE/BBY: L’OPPOSITION, ARBITRE EN PUISSANCE !

La rébellion de Mimi Touré contre la coalition Benno Bokk Yaakar qui se limite pour le moment dans une sorte de guerre des tranchées entre les deux parties, apparait comme une...