SENEGAL : LA FOLIE DU REGIME

30 - Juillet - 2019

« Ce qu’il y a de plus exécrable au monde, ce sont les bouffonneries d’un tyran » Pierre Edouard Lémontey

Le régime moribond et corrompu de Macky Sall a encore sévi. Après Khalifa Sall, l’artiste Amy Colé » Dieng, la journaliste Ouléye Mané, l’activiste Guy Marius Sagna, etc…. C’est maintenant au tour du consultant Adama GAYE de subir les agissements exécrables d’un régime honni, qui, jour après jour, sombre dans le népotisme, la tyrannie et la démence.

L’ignoble interpellation d’Adama GAYE par la Division des Investigations Criminelles, devenue une police politique, et le bras armé du palais prouve que le Sénégal a basculé dans l’univers des Etats délinquants. De fait, le Sénégal, sous le magistère de Macky Sall est devenu un pays sans foi, ni loi, où règne une seule loi : la loi du Prince Sall. Disons-le clairement : l’arrestation arbitraire du consultant Adama GAYE relève d’un détournement de la loi qu’Il convient de condamner avec la plus grande vigueur. L’invocation de l’article 256 du code pénal pour tenter de « justifier » du point de vue juridique l’interpellation d’Adama Gaye est un motif fallacieux et constitue un scandale absolu. La notion d’écrits « contraires aux bonnes mœurs » est une notion dont la qualification juridique est floue, extrêmement difficile à prouver dans le cas d’Adama GAYE. Car, si Adama GAYE a mis en avant une « situation » dans son post, il n’a publié aucune image ou photo relative à cette situation qui serait contraire aux bonnes mœurs. Les bonnes mœurs sont définies comme « les usages conformes à la moralité, à la religion et à la culture d'un pays ». Si l’article 256 du code pénal devait être appliqué au Sénégal, de nombreuses séries ou émissions de télévision ou de radio ne seraient plus diffusées puisque non conformes aux valeurs sénégalaises, de même que de nombreuses boutiques magnifiant la beauté et le corps de la femme mettraient la clé sous le paillasson au Sénégal, car la culture sénégalaise insiste sur la notion de SUTURA (sans oublier les modes vestimentaires des jeunes qui seraient quasi censurés). On le voit donc, l’invocation de l’article 256 concernant Adama GAYE est un argument juridique pour le moins léger, qui ne peut prospérer devant aucun tribunal sérieux. Le pouvoir connaissant parfaitement les failles liées au recours à l’article 256 du code pénal, il ne serait pas étonnant que de nouvelles infractions soient créées et notifiées à Adama GAYE pour assurer coute que coute son incarcération (une stratégie de multiplication des infractions « une pratique totalement illégale »).

Etrange fonctionnement de la justice sénégalaise totalement soumise et inerte lorsque les infractions concernent les membres du régime, et d’une incroyable célérité lorsqu’il s’agit d’emprisonner des opposants au régime, sur des motifs fallacieux. Lorsque le griot attitré de Macky Sall, Farba N’Gom a avoué publiquement avec arrogance et désinvolture lors de l’émission télévisée « FACE TO FACE - TFM », devant des millions de téléspectateurs, médusés, qu’il était un porteur de mallettes, corrompu jusqu’à la moelle des os, l’hypocrite Procureur de la République (procureur du pouvoir), Bassirou Gueye n’a pas bougé d’un iota. Plus grave, lorsque le boulimique frère du Président Aliou Sall, profiteur et voleur de deniers publics, dans l’énorme carnage financier PETROTIM a créé une société privée en violation totale de la loi, le Procureur de la République est totalement aux abonnés absents.

Atteint du syndrome d’Hubris (maladie du pouvoir), Macky Sall, saccage les institutions, vassalise certains magistrats (qui lui doivent tout, y compris une prolongation d’activité lorsqu’ils sont atteints par la limite d’âge), et met au pas un Procureur à tout faire. L’ignominie n’a plus de limite au Sénégal. Dans un ouvrage intitulé « Le Droit contre les démons de la politique », l’avocat pénaliste François Saint Pierre invite les acteurs de la justice à « maintenir fermement les principes du droit et les opposer au pouvoir politique qui voudrait les enfreindre ». De 2012 à 2019, Macky Sall a usé et abusé du pouvoir, violé la Constitution et les droits fondamentaux de millions de sénégalais et fait incarcérer des milliers d’opposants. Libérez Adama GAYE pendant qu’il est temps et gare au retour de la manivelle !

Seybani SOUGOU - E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

25 - Mars - 2024

Amadou Ba promet de donner son appréciation des résultats issus des urnes, lundi à 12 h

Le candidat de la coalition au pouvoir, Amadou Ba, a promis à ses partisans de se prononcer lundi au plus tard à midi sur les résultats sortis des urnes à...

25 - Mars - 2024

Scrutin présidentiel 2024 : une forte participation des électeurs estimée à 60%

Après des semaines d’incertitude née de la crise politique provoquée par le report de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25...

25 - Mars - 2024

Dakar, Thiès, Diourbel, Ziguinchor…: Ces grandes villes qui tombent dans l’escarcelle de Bassirou Diomaye Faye

Bassirou Diomaye Faye a remporté les grands centres, notamment ceux de Dakar, Diourbel, Thiès, Mbour, entres autres lieux de vote, selon les procès-verbaux venant des bureaux...

25 - Mars - 2024

Élection présidentielle : Ces candidats battus dans leur propre bureau de vote

Le candidat de BBY, Amadou Ba, qui a voté au centre HLM Grand-Médine, a été battu au bureau 9 par le candidat Bassirou Diomaye Faye. Selon les résultats...

25 - Mars - 2024

Doudou Kâ : «Le peuple a élu Diomaye Faye comme 5ème Président»

Les membres de l’actuel parti présidentiel, commencent, eux aussi, d’accepter l’idée d’une défaite de leur candidat au premier tour. Doudou Kâ,...