Sénégal : les précisions du président Diouf sur le communiqué conjoint signé avec Me. Abdoulaye Wade

14 - Février - 2024

L’ancien président de la République Abdou Diouf a réagi suite à la publication dans les médias d’une lettre dont sa signature est apogée avec celle du président Abdoulaye Wade. Dans une lettre adressée au peuple sénégalais, l’ancien président socialiste constant avec regret l’incompréhension dont cette lettre fait l’objet, précise que le conseil constitutionnel reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. D’après lui, c’est à lui et lui seul de dire le droit… Par conséquent il demande à la classe politique et ses dirigeants de faire preuve de retenue.

» Mes chers compatriotes, Comme vous le savez, depuis que j’ai quitté le pouvoir le 1er avril 2000, je me suis toujours abstenu de tout commentaire sur la vie politique sénégalaise, fidèle en cela à la ligne républicaine tracée par le Président Leopold Sédar Senghor.

J’ai décidé de rompre le serment que je m’étais fait car notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent.

Je constate, avec regret et tristesse, que la lettre publiée avec ma signature et celle du Président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension.

Je tiens à préciser afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil Constitutionnel que j’ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. C’est à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.

Je demande donc au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d’intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie.

Je renouvelle au Peuple sénégalais ma sincère et indéfectible affection ainsi que ma reconnaissance pour les longues années de confiance à son service.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

13 - Mars - 2024

PRESIDENTIELLE: L'APPEL D'AMADOU SYLLA, PRESIDENT DE SOS CASAMANCE, AUX CANDIDATS

« Je trouve que c’est de la discrimination. » Propos du président de l’association SOS Casamance sur l’article 28 de la Constitution qui exige que tout...

13 - Mars - 2024

PLAIDOYER POUR LA PROTECTION DE LA DEMOCRATIE SENEGALAISE (PAR JEAN TOUDIE GBOHOU – THIERNO MADJOU BAH)

Ces prochaines lignes sur la crise institutionnelle et démocratique au Sénégal, osons le mot, n'ont aucune prétention à l'analyse politique, encore moins...

13 - Mars - 2024

SENEGAL, LES ELECTIONS D’UNE REPUBLIQUE A REBATIR (PAR OSWALD SARR)

Enfin, on entre dans le tunnel pour espérer voir son bout : que les Sénégalais puissent voter le 24 mars 2024. Mais les rumeurs les plus folles courent pourvu qu’elles...

12 - Mars - 2024

Macky Sall lâche Amadou Ba pour Boune Abdallah Dione, selon les Echos

Exit Amadou Ba ? Les Échos du jour fait part de «tractations intenses» au sein de Benno Bokk Yakaar (coalition au pouvoir) pour changer de candidat à quelques jours de la...

12 - Mars - 2024

Makhtar Cissé sur la Présidentielle : "Tout n'est pas encore prét "

Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l'Intérieur, a été officiellement installé ce lundi. L’homme qui va organiser la présidentielle, s’est...