SI LA FLAMME OLYMPIQUE POUVAIT ÉCLAIRER LES JEUX POLITIQUES DU SÉNÉGAL ! ( par Mohamed GASSAMA)

25 - Juillet - 2024

Le sigle de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, « Lux mea Lex », (la lumière est ma Loi, en latin), hissé au fronton de l’Institution, en face de l’océan Atlantique, aurait pu représenter la flamme qui illuminerait nos esprits et nos débats. En effet, la devise du campus pédagogique sonne comme un hymne à la production intellectuelle et à la diffusion du savoir et des connaissances, mais aussi, comme un gage de réussite et de progrès pour « l’homo senegalensis » À cela, s’ajoutent les privilèges de la géographie qui placent notre pays à une position considérée comme la porte d’entrée de l’Afrique, toutes choses qui traduisent notre ouverture aux différents spécimens du monde. Les techniciens de laboratoire, en physique et en chimie, annonceraient que le Sénégal est dans les « CNTP », à savoir, les conditions normales de température et de pression. Nous sommes dotés de toutes les facultés pour distinguer, avec exactitude et certitude, ce qui est bien de ce qui est mal. Bref, nous avons tout obtenu d’ALLAH, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Sous ce rapport, rien, en principe, ne devrait nous impressionner ou nous échapper d’autant plus que les innombrables moyens d’information, d’analyse et de vérification sont à portée de main. Voici donc un pays qui, indubitablement, a les compétences requises pour avancer et se développer mais, hélas, qui se voit aliéné par une frange de la population dont les préoccupations se résument au « loto politique », ni plus ni moins. Eh oui, le Sénégal est devenu une vaste aire de jeux politiques ! On s’amuse à longueur de journée et, d’ailleurs, il ne serait pas trop de craindre un basculement dans l’addiction tant le rythme est effréné. Du matin au soir, on joue à raconter des histoires cousues de fil blanc. Sans temps mort, on joue à colporter des rumeurs ou à créer des « stories » dans l’unique but de désinformer ou de manipuler l’opinion publique, en s’appuyant sur les réseaux sociaux, lesquels sont aveuglément repris par certains professionnels de l’information et de la communication. Incroyable ! Un moins que rien, distillé par un quidam, suffit pour embraser la toile et allumer des débats futiles et puérils. Entendons-nous bien, les jeux font partie de notre vie et même du mode de gouvernance. Toutefois, les populations ne sauraient se contenter d’accessoires ou de détails et se passer de l’essentiel qui regroupe les grands enjeux sociétaux comme la satisfaction des besoins vitaux, la problématique de l’emploi des jeunes, la réforme de la Justice et l’essor du Sénégal, en général. Dès lors, c’est à un jeu de réflexion autour des défis de l’heure et de propositions concrètes pour faire bouger les lignes que nous appelons de tous nos vœux et non à la culture du « Je » qui semble dominer l’arène politique sénégalaise. Disons-le, sans ambages, l’égocentrisme est en passe de devenir la règle et on ne se gêne pas de verser dans le nihilisme, autrement dit, rien n’est bon, tout est mauvais. On rejette systématiquement tout acte posé par le Gouvernement, simplement, parce qu’on n’est pas l’élu des cœurs et du peuple.
Non, il faut des gagnants et des perdants dans chaque compétition. Ce n’est pas parce qu’on est battu qu’on devrait renverser la table ou tenter de changer les règles du jeu démocratique en voulant jouer à la victime ou en importunant les paisibles concitoyens par des affirmations gratuites. Il reste impensable que tous les prétendants au titre suprême trouvent une place au sommet de l’État que nous assimilerions à l’Olympie, site historique de la vallée du Péloponnèse en Grèce, où se tenaient les premiers Jeux olympiques antiques en l’honneur de Zeus (Jupiter chez les Romains), en 776 avant J-C. Pour mémoire, en 1896 a lieu la célébration des premiers Jeux de l'ère moderne, à Athènes, au terme d’un Projet de rénovation lancé en 1894 par Pierre de COUBERTIN. Au moment où la France s’apprête à accueillir le monde, dans toute sa diversité, le Sénégal, qui sera représenté par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE et par onze athlètes pour défendre nos couleurs, peut bien s’approprier la devise des Jeux olympiques, qui est composée désormais de quatre mots latins « Citius, Altius, Fortius - Communiter », c’est-à-dire, « Plus vite, plus haut, plus fort - ensemble ». Le fait de rajouter le mot « ensemble » nous interpelle tous. C’est comme pour nous inviter à former une union sacrée autour des Autorités, à nous donner la main et à maintenir haut la flamme pour éclairer nos jeux politiques. Cela devrait constituer un sacerdoce, une super priorité voire une urgence signalée car, comme on le dit souvent : Attendre, c’est céder sa place aux autres.
QU’ALLAH FACILITE TOUT ET VEILLE SUR LE SÉNÉGAL

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

13 - Septembre - 2024

Législatives anticipées du 17 novembre: Ce sera des élections sans parrainages

Il y aura des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024. Ainsi en a décidé le chef de l’Exécutif, Bassirou Diomaye Faye, qui a dissous...

12 - Septembre - 2024

Dissolution de l’assemblée nationale : la XIVème Législature retient son souffle

Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye peut désormais procéder à la dissolution de la quatorzième législature et convoquer des...

12 - Septembre - 2024

Le président Bassirou Diomaye Faye va s'adresser à la Nation ce soir à 20h

Des informations de dernière minute annoncent que c’est finalement aujurd’hui que le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye va s’adresser à la nation. Il...

12 - Septembre - 2024

Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo renonce à briguer un nouveau mandat

Le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé, mercredi, qu’il ne briguerait pas un deuxième mandat au terme de son...

11 - Septembre - 2024

DPG de Sonko : ça bouge à l’Assemblée nationale

Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a adressé vendredi une lettre au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, dans laquelle il...