SI LE PRESIDENT MACKY SALL ME NOMME PREMIER MINISTRE (PAR MAMADOU DEME)

21 - Février - 2022

Devenir le premier ministre du président de la République est-ce une fatalité, un hasard, un fait de prince, ou la convergence de plusieurs probabilités multiples qui font qu’à un moment donné ou à un autre, et à l’échelle d’un espace- temps, une femme ou un homme est choisi(e) par le président de la république, pour animer une mission d’autorité et pour diriger et coordonner l’action gouvernementale sous sa responsabilité ?
Quelles exigences en qualités humaines, intellectuelles et professionnelles portées par des vécus d’expériences dans les choses de la vie en savoirs, savoir-faire et savoir-être, en compétences techniques pluridisciplinaires, en connaissances de la sociographie sénégalaise, portées par des mémoires individuelles et collectives multiples récurrentes les unes par rapports aux autres, requiert cette fonction ?
La nomination d’un premier est une surprise du moment même si quelque fois elle est attendue et dont seul le président de la République maitrise le timing et l’instant T.
Ce, après plusieurs paris et supputations des acteurs de l’observation politique sur les candidatures potentielles, sur les attitudes des uns et des autres impétrants envisageables, les rapports de force à l’intérieur d’une construction politique partisane ou d’une coalition d’intérêts politiques qui engagent des acteurs divers qui soutiennent ou pas ceux et celles qui s’estiment méritants et prêts à exercer la fonction du premier ministre
Dans un régime présidentiel très fortement articulé au Sénégal et où le président de la république en est la clé de voute , et détient l’ensemble des potentialités des pouvoirs que constitue la juxtaposition des institutions de la république théoriquement autonomes ,mais ô combien dépendants de la structure pyramidale verticale de l’organisation des pouvoirs, quelle marge de manœuvre pour un premier ministre dans un régime présidentialiste et quelles capacités d’initiatives, pourrait- il avoir dans sa mission régalienne de l’animation et de la coordination de l’action gouvernementale ?
Un premier ministre consulté dans la perspective de sa nomination pourrait-il avoir le courage d’avancer des suggestions sur le périmètre de sa mission et dans l’organisation des ressources nécessaires et participantes à la réussite de celle-ci ?
Quelle autonomie de décision, et donneur d’ordres dans l’animation interministérielle, à la fois verticale, horizontale et circulaire de l’action gouvernementale, pourrait disposer le premier ministre face au président de la République dans ses rapports permanents et récurrents avec les différents ministres qui composent l’attelage du gouvernement de la république ;
Si le postulat de base est tacitement l’exécution et la soumission aux désirs du chef, quelles innovations comportementales, politiques et institutionnelles imaginer pour transcender une nouvelle relation hiérarchique entre le président de la république et son premier ministre dans l’organisation des pouvoirs et leurs interactions conférées par la constitution, ?
Répondre à ces questions c’est imaginer un scénario utopique de l’organisations des pouvoirs institutionnels de la république et leurs articulations dans le temps et dans l’espace et dont le citoyen lambda pourrait saisir et comprendre la quintessence et les sens qui les portent.
Imager une perspective utopique et solidaire des rapports inter- institutionnels des pouvoirs est à la fois un scénario et un défi que je lance au président de la République MACKY SALL de me nommer comme son premier ministre lors du prochain remaniement ministériel attendu au Sénégal.
Car, je suis porteur d’un spectre de savoirs et de savoirs faire académiques et professionnelles pluridisciplinaires qui, dans le cadre de l’interdisciplinarité des savoirs, et des acquis d’expériences participent à une réorientation de ce que pourrait être une nation comme totalité sociale et culturelle prenant en compte les enjeux du moment et ceux à venir dans le cadre d’une dynamique émergente en mouvement.
Un premier ministre outre ses compétences professionnelles et ses qualités humaines techniques nécessaires en amont de la conduite de l’action gouvernementales qu’il aura à porter au nom du Président de la République, ne peut et ne doit pas être qu’un technocrate ou un politicien pur jus.
Il doit connaitre et être au fait des socio-cultures qui animent et irriguent l’être pluriel de notre nation et de notre système de cohésion sociale qui portent en eux-mêmes les cosmogonies plurielles de son peuple au nom duquel il est chargé par le président de la République, de promouvoir une inter-ministérialité de compétences et d’objectifs pouvant répondre aux aspirations d’espérance, de prospérité et de bienêtre. La seule compétence technique ou politique n’est pas en elle – même suffisante si elle n’est pas accompagnée d’une compréhension de la sociographie nationale du Sénégal à travers ses diversités humaines et de territoires.
Je pourrai être une des réponses du moment de par mes parcours académiques, professionnelles, mes participations citoyennes à la vie de la nation à travers les continuités et les discontinuités éducatives et de socialisations, des éducations participantes et permanentes, mes sociabilités que m’a conféré l’école de la vie, ma vision endogène de notre Sénégal ô combien ouverte vers d’autres, mes représentations de l’extérieur dont l’un est un segment fondamental de notre nation, constitué par les diasporas sénégalaises qui sont une viatique des espérances et l’avenir de notre peuple de par les interfaces et les intermédiations qu’elles créent et favorisent .
Et aussi par les compréhensions des mécanismes internationaux des mobilisations des richesses internationales avec des partenaires institués et/ ou instituants, je suis en mesure de proposer au Président MACKY SALL, une méthode participative de gouvernance de proximité et d’émergence à partir des potentialités que constituent nos communautés de base et dont nos collectivités territoriales sont les espaces pertinents de toutes initiatives de développement autocentrés et partagé et à partir desquelles, l’Etat pourrait faire face aux enjeux des adversités temporelles et spatiales, des rapports de forces qui engendrent des dynamiques positives de constructions du développement enracinées et ouvertes à d’autres.
Je suggérerai au président de la République ce qu’il sait mieux que moi. Une totalité économique et sociale que constitue notre nation doit sortir des logiques de clientélisme politique instituées depuis notre accès à l’indépendance et doit faire valoir une mobilité de ressources humaines qualifiées et dont le Sénégal regorge pleinement en son sein intérieur et en son sein extérieur que constituent les diasporas sénégalaises.
. Si le Sénégal parvenait à mobiliser ses ressources humaines au-delà des considérations partisanes, on pourrait assister à l’émergence de nouvelles citoyennetés plurielles porteuses de promotions humaines et d’autonomies ancrées sur les plus-values du développement de nos territoires et terroirs.
En obtenant la confiance du Président de la république et son accompagnement, doté des marges de manœuvre nécessaires à toutes conduites de politiques publiques, des capacités d’initiatives sectorielles et ou multifonctionnelles, je pourrai alors en toute sérénité lui faire les propositions suivantes dans la conduite des affaires de l’Etat
1) Une architecture économique de la composition du gouvernement de la république du Sénégal
Dix-huit ministères de plein exercice et trois ministres délégués avec des périmètres identifiés hors conflits de compétences et entre lesquelles des pratiques interministérielles dé gouvernance seront de règle. Ces ministères ne seront plus dédoublés avec des Agences dont les directeurs sont plus puissants que leurs ministres de tutelle. Celles-ci supprimées deviendront de facto des directions nationales intégrées aux périmètres de leurs ministères de tutelle et dont les moyens d’interventions seront définis dans le cadre de la cohérence des budgets ministériels afférents afin de donner lisibilité et visibilité des conduites des missions de service publics et de l’utilisation des deniers publics A ces départements ministériels , des ministres conseillers thématiques seront nommés auprès du président de la républiques, ciblés autour des missions ministériels et qui dans un esprit de complémentarité, forment avec les ministres l’équipe qui gagne autour du président de la république.
Ce seraient ces ministères de souverainetés qui agiront à travers la coordination et en concertation avec le premier ministre sous l’autorité suprême du Président de la République, qui auront à porter les défis des réussites au nom de notre peuple et pour notre peuple.
2) La gestion des ressources publiques (humaines, matérielles et financières) dans le cadre de celui d’un organigramme interministériel du fonctionnement du gouvernement, et de celui du développement des territoires.
3) L’organisation des moyens innovants dans la conduite des affaires de l’Etat en ressources humaines et financières en promouvant la compétence et en élaborant un pacte de confiance avec les réseaux des diasporas sénégalaises, dans la configuration des partenariats publics -privés –populations -diasporas
4) En revisitant les rapports Etat-collectivités territoriales, par une nouvelle approche de l’acte trois de la décentralisation, en reconsidérant les périmètres non viables actuelles des périmètres des collectivités territoriales (communes et départements)
5) Une conduite d’une politique publique de gestion originale et pertinente des ressources de l’Etat et des collectivités territoriales autour des principes actifs du gain en temps et en économie dans la gestion des affaires et deniers publics.
6) Les articulations nécessaires entre citoyennetés, sécurités et défense, les promotions de multi appartenances identitaires dans une nation à mémoires collectives multiples et multi séculaires dont la promotion et la vulgarisation des diversités culturelles et linguistiques, le traitement équitable des langues nationales est le parchemin d’une cohésion sociale nationale acceptée et partagée,
7) Les moyens d’indépendance et d’interdépendance économiques porteuses de la puissance et de l’autonomie de la parole du Sénégal dans le concert des nations pour une politique internationale reconnue et partagée avec d’autres (économie, défense, relations extérieures)
8) Une politique de communication publique et privée respectueuse des diversités culturelles sénégalaises et une politique de communication gouvernementale en direction de chaque citoyen grâce à la prise en compte de la pluralité ;Les langues nationales sénégalaises devant être des langues citoyennes , participatives à l’essor national et contributives aux connaissances et reconnaissances entre communautés sénégalaises , ayant pour rôle au-delà de l’éducation citoyenne et du développement de l’interculturelle ainsi que la participation des habitants au développement , de rapprocher l’Etat aux différents segments qui portent les pluralité de notre nation
9) La définition d’une politique nationale de la jeunesse, des éducations, des loisirs, des formations et des employabilités et dont les mixités des publics seront la règle prévalente et articulés aux besoins du développement des territoires.
10)Une approche pertinente de la gestion des mouvements des populations à l’intérieur comme à l’extérieur du Sénégal conférant les outils dynamiques d’une politique nationales des migrations, , un projet politique des diasporas sénégalaises, les régulations des migrations interrégionales sénégalaises et celles transfrontières avec les risques sécuritaires symétriques et ou asymétriques qu’elles portent pour notre nation et notre peuple .
11) Une politique nationale d’aménagement du territoire autour de la gestion optimale de nos ressources naturelles (minières, hydrauliques halieutiques, environnementales, énergétiques foncières, pastorales, , tourisme et géostratégiques ) et les exigences de péréquations nécessaires au développement simultanée de nos collectivités territoires
12) Une politique publique d’égalité des chances en matière d’accès à la santé sur l’ensemble du territoire sénégalais, de l’action sociale et de la promotion des solidarités nationales et locales à travers des co-constructions dynamiques Etat- collectivités territoriales -acteurs locaux de proximité (associations, tous acteurs de l’économie sociale et solidaire) ancrés et enracinés dans les pluralités de nos valeurs intrinsèques
Une meilleure clarification des rapports interinstitutionnels de l’Etat (gouvernement, assemblée nationale, HCCT, CESE, cours et tribunaux ( cour suprême , cours constitutionnelle , conseil supérieure de la magistrature,) cour des comptes. Concernant cette dernière il est une absolue nécessité de créer des chambres régionales des comptes dans chaque région du Sénégal pour optimiser les vérifications et contrôles nécessaires à la gestion des biens publics auprès des collectivités territoriales et autres démembrements de l’Etat et la promotion des sanctions si nécessaire
Tels sont les perspectives que je souhaite porter pour notre nation et pour notre peuple si le président de la république agrée cette vision et me fait confiance
-MAMADOU DEME
Sociologue des migrations et du développement local
Diplômé d’études diplomatiques et stratégiques supérieures
Certifié de compétences de chef de projet de rénovation urbaines
Auditeur de l’IHEDN (institut des hautes études de défense nationale de PARIS
Haut conseiller des collectivités territoriales

 

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