SIGNATURE D’UNE CHARTE DE NON-VIOLENCE : LE NIET D’OUSMANE SONKO
Ses détracteurs y verront sans doute la preuve de son attitude belliqueuse, ses partisans eux, salueront certainement sa sincérité. En tout cas Ousmane Sonko s’est voulu clair sur l’appel du Cadre unitaire de l’Islam.
« Je ne signerai aucune charte. Certes, je salue l’intention mais j’estime que si chacun fait ce qu’il devrait faire ; si chacun se limite à sa place, il n’y aurait point de violence. Il y a d’ailleurs un semblant d’hypocrisie dans cette affaire parce que tous les cas de violence viennent d’un seul bord. Jamais l’opposition n’a pris l’initiative d’attaquer en premier. Ce sont toujours les mêmes (les tenants du pouvoir, Ndlr) qui attaquent avant de se réfugier derrière les forces de défense et de sécurité », a justifié Ousmane Sonko, dimanche 21 novembre, lors du meeting des candidats de Yewi Askan Wi de Dakar.
Récemment, le Cadre unitaire de l’islam, qui représente les principales confréries musulmanes du pays, a mis en garde face au risque d’escalade de la violence à l'approche des élections locales du 23 janvier. Il a ensuite appelé les acteurs politiques à adopter une charte de la non-violence. « Nous sommes en train de l’élaborer et nous la finaliserons en rapport avec eux, pour que justement cette signature les engage entièrement. Nous ne voulons pas leur proposer quelque chose de tout fait. Et nous allons rencontrer les différentes coalitions. Nous le faisons au nom des citoyens, mais aussi au nom des religieux et les hommes politiques connaissent le poids qu’ils représentent dans ce pays », avait expliqué Docteur Cheikh Guèye, secrétaire général du cadre unitaire de l’islam.
Cheikh Ndoye