SOMMET DU G5 SAHEL AU TCHAD: MACRON ECARTE TOUTE BAISSE DES EFFECTIFS MILITAIRES FRANÇAIS DANS LA REGION « DANS L’IMMEDIAT »
Un an après le sommet de Pau, en France, « nous avons réussi à obtenir de véritables résultats dans la zone des trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et le principal groupe visé, l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara, « a perdu son emprise et subit de nombreuses pertes », a estimé le président français lors de son intervention, faite en visioconférence depuis Paris.
Mais les organisations affiliées à Al-Qaida, le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans et Katiba Macina, « dont la plus haute hiérarchie continue à nourrir un agenda djihadiste », constituent toujours une menace au Sahel, a souligné M. Macron en promettant « une action renforcée » pour « essayer d’aller décapiter ces organisations ».
« Des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu mais elles n’interviendront pas dans l’immédiat », a également déclaré le président en marge du sommet, expliquant qu’« il serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs ». L’opération antidjihadiste française « Barkhane » compte actuellement quelque 5 100 hommes au Sahel. M. Macron a dans la foulée salué la décision annoncée la veille par le président tchadien, Idriss Déby, d’envoyer 1 200 soldats dans cette zone dite des « trois frontières ». C’est « une décision forte et courageuse qui viendra conforter la force du G5 Sahel », a-t-il commenté.
LEMONDE