SONKO DÉSAPPROUVE L’IDÉE D’UN ’’STATUT SPÉCIAL’’ POUR LA CASAMANCE

14 - Février - 2019

Ousmane Sonko, le leader de la coalition "Sonko Président" a exprimé sa désapprobation envers l’idée de doter un statut spécial à la région naturelle de la Casamance (sud), préconisant, à la place, la mise en œuvre de projets structurants pouvant davantage favoriser sa connexion au reste du pays.

"Je suis contre toute idée d’accorder un statut spécial à la région naturelle de la Casamance. Accorder un tel statut à cette partie du pays équivaudrait à considérer ses habitants comme des gens spéciaux’’, a notamment dit Ousmane.

Il participait à une séance d’audition des candidats à la magistrature suprême par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC), en présence de plusieurs membres de sa coalition et d’acteurs de la société civile.

"Si nous donnons un régime ou un statut spécial pour une localité donnée, les autres vont vouloir réclamer le même statut. A la longue nous allons perdre le combat de l’identité nationale qui nous permettra de bâtir une Nation forte et harmonieuse", a estimé Ousmane Sonko.

Il a cité l’exemple de l’Espagne qui avait octroyé un statut spécial aux basques. "Cela fait que d’autres localités comme la Catalogne se battent pour avoir le même statut", a fait remarquer Ousmane Sonko, promettant d’apporter une "touche particulière" pour la résolution du conflit.

"Si je serai élu président, je ne vais pas négocier avec les combattants. Je vais aller les chercher dans la brousse, les regarder les yeux dans les yeux. On ne négocie pas avec son frère ou son oncle. C’est un droit", a souligné le leader du PASTEF.

Il a promis d’écarter la multitude d’intermédiaires qui interviennent dans le processus de paix dans la zone sud du pays.

"La crise casamançaise est une crise sénégalaise parce que des personnes qui n’habitent pas la zone sud ont été victimes du conflit. Beaucoup d’autres sénégalais en ont pâti’’, a-t-il signalé.

Le leader de PASTEF a promis la mise en œuvre de plusieurs projets structurants pour mieux connecter la Casamance au reste du pays et à l’Afrique "parce que le développement c’est l’autre nom de la paix".

"Après 59 ans d’indépendance, le train n’a jamais sifflé en Casamance. Il nous faut développer plusieurs projets dont la création d’une vraie ligne ferroviaire pour mieux adapter les politiques de développement avec la création d’une centaine de gares d’embarquement et de débarquement des marchandises", a-t-il insisté.

Aps

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

01 - Février - 2025

9E EDITION SETAL SUNU REEW : LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE BASSIROU DIOMAYE FAYE A GUEDIAWAYE

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé à 12h 05 à Guédiawaye, sur le site du lancement officiel de la 9e édition de la...

01 - Février - 2025

COMPTE À REBOURS POUR LA RÉVISION DES LISTES ÉLECTORALES

La révision ordinaire des listes électorales démarre ce samedi 1er février et se déroule sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au...

01 - Février - 2025

M. LE PREMIER MINISTRE, UN RAPPORT OU RIEN ? (PAR IBRAHIMA THIAM)

M. le Premier Ministre Ousmane Sonko, nous voici déjà en février, et quelle meilleure occasion pour vous que de marquer le coup en publiant un rapport détaillé...

01 - Février - 2025

IL URGE QU’UNE PROFONDE OPERATION D’ASSAINISSEMENT DE L’ETAT CIVIL SOIT INITIEE PAR LES AUTORITES COMPETENTES (PAR BIRAHIM CAMARA)

La justice, par la loi, le traité et la convention garantit et protège les droits et les libertés du citoyen. Tout justiciable lésé peut la saisir pour demander...

31 - Janvier - 2025

L'Afp sera en congrès au 12 avril et la succession de Moustapha Niasse sera un des points forts à l'ordre du jour

Le Secrétariat politique exécutif (SPE) de l'Alliance des forces de progrès (AFP), réuni ce jeudi, a fixé la date du prochain congrès de la formation...