SORTIE DE LA ZONE CFA : EL HADJI IBRAHIMA SALL INVITE A LA PRUDENCE, AU SÉRIEUX, A LA LUCIDITÉ….

29 - Novembre - 2017

Sa formation d’économiste y est sans doute pour quelque chose. El Hadji Ibrahima Sall, qui n’est pas opposé à l’abandon du F CFA, conseille de mener l’opération avec lucidité, sérieux et intelligence.
« Une monnaie est appelée à évoluer. Le CFA va évoluer parce qu’il est dans une économie qui bouge donc tôt ou tard, il changera de visage. Et le tout est, pour les Ouest-africains que nous sommes, de ne pas subir ce changement, de le préparer intelligemment pour éviter tous les risques qui sont associés à ce type d’opération. Donc la prudence et la préparation doivent être de mise. Il faut aussi beaucoup de lucidité, de recherches et de sérieux dans le pilotage d’une mutation du F CFA vers autre chose. Et cette mutation est nécessaire et inéluctable », a-t-il argumenté samedi 25 novembre, lors d’une conférence publique qu’il animait à Paris. Depuis quelques mois, beaucoup d’Africains du continent et de la diaspora se battent pour que nos Etats tournent le dos au CFA au motif que cette monnaie est, en partie, responsable du sous-développement des pays qui l’ont en partage.
Vrai ou faux ? Une chose est certaine, une sortie précipitée de cette zone monétaire peut être source de beaucoup de problèmes pour nos Etats, a prédit le conférencier. L’un des risques, c’est l’ « effondrement économique parce qu’une monnaie, elle tient un pays et quand elle s’effondre ce sont des milliers de chômeurs, ce sont des économies qui sont détruites, des dignités qui sont remises en question. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de beaucoup de sens de responsabilités pour conduire ce genre d’opérations, qui sont nécessaires d’ailleurs, parce que le monde appelle ça, le changement du tissu industriel l’appelle, nos objectifs d’intégration économique aussi appellent ce changement, nous devons donc le conduire en toute responsabilité », a expliqué l’ancien ministre .
Au cours de cette conférence publique, initiative des organisations de la société civile et des partis de l’opposition, El Hadji Ibrahima Sall a soutenu que nos Etats pourraient tourner le dos au CFA au bout de cinq ans, à condition, dit-il, d’abattre un travail sérieux en amont.
Si les chefs d’Etat définissent des objectifs clairs « avec des groupes de travail de très haut niveau qui seront mis en place, je pense que si le travail est fait très sérieusement à plein temps, on peut, au bout de cinq ans aboutir à quelque chose de raisonnable », a-t-il expliqué.
Cheikh Sidou SYLLA

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Septembre - 2021

FLAMBEE DES PRIX : ASSOME AMINATA DIATTA DEVOILE LES MESURES CURATIVES DU PRESIDENT MACKY SALL

Le président de la République, Macky Sall, a pris des mesures curatives pour aider les Sénégalais à tourner le dos au douloureux épisode de la...

01 - Septembre - 2021

REVUE DE PRESSE : LE CONSEIL NATIONAL DE LA CONSOMMATION À LA UNE

Les quotidiens reçus mardi à l’APS abordent, entre autres sujets, la réunion du Conseil national de la consommation et le rappel à Dieu du Khalife des Baye Fall,...

01 - Septembre - 2021

Suspension de la TVA sur la farine de blé (ministère des Finances)

Le ministère des Finances décide de la suspension de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les ventes de farine de blé faites par les producteurs établis au...

31 - Août - 2021

FLAMBEE DES PRIX : ASSOME AMINATA DIATTA DEPLORE LA MAUVAISE FOI DES ASSOCIATIONS CONSUMERISTES

Le ministre du Commerce et des PME a déploré la mauvaise foi des associations consuméristes, mardi 31 août, lors du Conseil national de la consommation qui s’est...

31 - Août - 2021

REVUE DE PRESSE : LA HAUSSE DES PRIX À LA UNE DES QUOTIDIENS

La hausse des prix des denrées de première nécessité est au cœur des préoccupations soulevées par les quotidiens reçus mardi à...