Sortie des quatre candidats malheureux. (Par El Hadj Hamidou KASSÉ)

26 - Avril - 2019

La sortie des quatre candidats malheureux à l’élection présidentielle est curieuse. Après avoir rejeté l’appel du Président de la République au dialogue, après avoir déclaré ne pas reconnaître le Président élu démocratiquement et en toute transparence, comment peuvent-ils, sans exposé de motifs, explication et justification, demander au Chef de l’Etat, de procéder à des consultations (avec eux!) pour présenter un projet de réforme de la Constitution à l’Assemblée nationale, prérogative que la Constitution lui confère?
J’ose croire, en toute sincérité, que cette sortie des quatre peut s’assimiler à une autocritique suite à un radicalisme sans lendemain. Ce serait salutaire en ce moment et il est évident qu’ils trouveront une oreille attentive auprès de qui de droit.

Le dialogue est une méthode du Président de la République par principe et par conviction. Il a la pleine conscience de sa nécessité, de son actualité et de ses modalités. Je témoigne ici qu’il a régulièrement affirmé que le Sénégal comme projet collectif transcende les intérêts particuliers et que la démocratie ne saurait être réduite à une confrontation permanente entre majorité et minorité.

Enfin, la suppression du poste de premier ministre est une prérogative du Chef de l’Etat qui nomme à tous les emplois civils et militaires. Le gouvernement est avant tout une émanation de l’exécutif dont le Chef de l’Etat est l’unique chef.
En tant que pôle de définition et d’impulsion de la politique de la Nation, le Président de la République conçoit l’architecture institutionnelle en rapport avec ses objectifs de mise en œuvre efficace et diligente des politiques publiques. Dans le cadre d’un quinquennat et au regard de l’ampleur des programmes utiles et urgents pour le peuple sénégalais, il a la responsabilité historique et personnelle de juger de l’opportunité de réforme dans la structure de l’exécutif.
C’est à l’aune de cette responsabilité qui est impératif et exigence que doit être appréciée la décision du Président de la République.
Toute autre interprétation de l’initiative en cours n’est que spéculation.

El Hadj Hamidou KASSÉ
Cadre APR

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Février - 2024

Conseil constitutionnel : Le magistrat Cheikh Ndiaye, n’a pas signé la décision !

Dans la décision rendue hier jeudi 15 février par le conseil constitutionnel, un des sages n’a pas signé. Il s’agit du magistrat Cheikh Ndiaye qui a fait...

16 - Février - 2024

KHALIFA SALL S'EXPRIME SUR LA DÉCISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET ENVOIE DES PIQUES À SONKO

Au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 16 février 2024, Khalifa Ababacar Sall de la coalition ‘Khalifa président,’ a abordé une...

16 - Février - 2024

Décision Conseil constitutionnel: La CEDEAO demande à Macky de fixer la date pour la tenue de l’élection…

La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend acte de la décision prise par le Conseil constitutionnel du...