SOUTIEN DE L’ÉTAT À LAMINE DIACK: LES EXPLICATIONS PEU CONVAINCANTES DU MINISTRE DE LA JUSTICE

18 - Septembre - 2020

Interpellé sur la condamnation de Lamine Diack en France, mercredi 16 septembre, le ministre de la Justice n’a pas été bavard dans sa réponse . «Ce que je puis vous dire sur cette affaire, c’est ce que vous savez. Lamine Diack a été jugé en France et son fils n’a pas comparu mais il a été jugé. La justice française a rendu sa décision. Les avocats de Lamine Diack ont décidé de faire appel. C’est un constat que je peux faire et les choses se passent comme ça », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « l’Etat du Sénégal, dans ce cadre, ne peut intervenir que comme soutien au niveau de notre consulat et lui trouver un avocat en cas de besoin, s’il ne l’a pas. Il se trouve comme vous le savez que M. Diack a ses avocats qui l’ont défendu et l’Etat du Sénégal a, par le biais de son consulat à Paris, été à ses côtés du début jusqu’à la fin. »
Ce n’est pas la première fois que le ministre de la Justice tient ce discours peu convaincant. Lors du « Jury du dimanche » en juin dernier, Malick Sall avait aussi déclaré que le Sénégal avait apporté son soutien à l’ancien président de l’IAAF : « Lamine Diack a été arrêté en France donc la procédure a été faite en France. Tout ce que l’Etat du Sénégal peut faire c’est par le canal de son consulat, c’est-à-dire apporté une assistance morale », avait-il dit. Interpellé à l’époque par Infos15 sur le propos du ministre, l’entourage de Lamine Diack avait diplomatiquement démenti . « Depuis cinq ans, je n’ai vu ni consul ni ambassadeur », expliquait un de nos interlocuteurs avant d’enchaîner avec cette question qui constitue un indicateur pertinent pour comprendre sa position sur le propos de Malick Sall: « Est-ce normal que Lamine Diack, qui est détenteur d’un passeport diplomatique sénégalais, soit arrêté en France sans que l’Etat ne lève le plus petit doigt ? » Un autre proche de Diack père nous confiait qu’il ne voulait pas « personnaliser le débat ». Mais à voir sa mine, on comprenait aisément que le propos du ministre de la Justice l’avait littéralement heurté.
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Janvier - 2024

Ousmane Sonko : "nous gagnerons cette élection au premier tour avec 75 %...Si nous arrivons à travailler de manière collégiale"

Ousmane Sonko a parlé aux Sénégalais ce soir… Le leader de l’ex parti Pastef a pris parole non pas depuis le camp pénal, lieu où il est en...

26 - Janvier - 2024

Macky Sall convoque les leaders de Benno ce vendredi

Ce serait peut-être la dernière avant le scrutin du 25 février. La Conférence des leaders de Benno bokk yaakaar élargie se tient ce vendredi au palais, a appris...

26 - Janvier - 2024

Degré Zéro de la politique (Par MOUSSA DIAW)

La politique est un engagement dans la gouvernance de la société pour améliorer le bien-être des citoyens par le respect des règles de jeu et de...

25 - Janvier - 2024

BASSIROU DIOMAYE FAYE CANDIDAT, QUE PREVOIT LA LOI POUR QU’IL PUISSE BATTRE CAMPAGNE ? (PAR Me ABDOULAYE TINE)

En l’état du droit sénégalais, la loi ne prévoit rien pour le cas d’une personne détenue en prison et qui doit battre campagne en tant candidat...

25 - Janvier - 2024

LES DERNIERES MAGOUILLES POLITICIENNES DE L’ERE MACKY !(PAR IBRAHIMA THIAM)

A deux mois du scrutin le conseil constitutionnel a donc validé vingt candidats à l’exception de deux opposants notables, Ousmane Sonko ancien leader du Pastef,...