Spoliation des terres communales, Dialogue politique, Mairie de Saint-Louis: Cheikh Bamba Dièye donne sa position

18 - Juin - 2020

L’ancien maire de Saint-Louis (dans l'est du Sénégal), Cheikh Bamba Dièye est sorti de son trou pour s’exprimer sur les questions d’actualités notamment le dialogue politique, la gestion des terres communales etc. Le député de l’opposition a particulièrement jeté du feu sur le décret pris par le chef de l’Etat et qui consacre maintenant un droit pour les préfets et sous-préfets de pouvoir signer des autorisations.

Dans un entretien avec le journal « Les Echos », Cheikh Bamba Dièye marque, dès le début, son désaccord avec le chef de l’Etat concernant le décret permettant aux préfets et sous-préfets de signer des autorisations de construction. « Cela va à contre-courant de la décentralisation et de tous les grands concepts qu’il a mis en place. N’oubliez pas qu’on parle de déconcentration, de territorialisation des politiques publiques et de responsabilisation des autorités locales. Et dans ce sens-là, un maire qu’on dépouille de la capacité d’organiser l’habitation dans sa cité, ce maire-là n’existe plus. (…) », a-t-il expliqué. Avant de lancer ceci : « il y a des actes que le gouvernement doit réfléchir profondément avant de les poser ».

Il poursuit : « Le Code des collectivités locales confère une compétence aux maires, relativement au dossier lié à l’urbanisation et à la construction. Ça c’est la loi ! Et un décret présidentiel ne peut pas supplanter la loi ».

« Ce dialogue national n’avait qu’un seul but : celui de faire reculer les élections ! »

Et, M. Dièye est convaincu que tout maire qui se respecte, sans volonté de vouloir aller dans une forme de confrontation, ne doit pas accepter une spoliation des terres communales. « Un maire qui ne défend pas la terre de sa commune, n’en est pas un. Et ce n’est pas parce que ce décret existe qu’ils sont dépourvus de moyens pour s’opposer à cela », dixit-il.

Sur la question des Elections locales et de son couplage avec les Législatives de 2022, Cheikh Bamba Dièye se veut claire : « Je vais me répéter. Depuis le début, je dis que ce dialogue nationale n’avait qu’un seul but : celui de faire reculer les élections ! Ils ne les organiseront que le jour où ils seront absolument certains qu’ils ont l’argent pour corrompre les gens et le temps qu’il faut pour corrompre le système. (…) », a-t-il soutenu.

M. Dièye a saisi l’occasion pour annoncer sa candidature à la mairie de Saint-Louis. « (…) Je serais encore capable de défendre les intérêts de la ville contre tout le monde et contre toutes les forces. (…) »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Février - 2024

Conclusions du Dialogue et Date du Scrutin : Ce que Macky compte saisir le Conseil Constitutionnel

Le président Macky Sall va saisir le Conseil constitutionnel, après avoir reçu les conclusions du dialogue le 4 mars prochain. Il soumettra aux «sages» la question...

29 - Février - 2024

Date de la présidentielle de 2024 : les conclusions du dialogue remises au président Macky Sall le 4 mars

Les recommandations issues du dialogue national seront remises au président de la République, Macky Sall, le 4 mars prochain. Le chef de l’Etat saisira, par la suite, le...

29 - Février - 2024

F24, FC25, Aar Sunu Election et universitaires : « Fippu » pour une Présidentielle avant le 2 avril

Le front de résistance « Fippu » (résistance), composé du F24, du FC25, de « Aar Sunu Election » et d’un groupe d’universitaires,...

29 - Février - 2024

Fin de mandat : Macky Sall confirme son départ le 2 avril par un tweet

Dans un tweet, ce jeudi, le Président sénégalais, Macky Sall, a réaffirmé sa volonté de quitter ses fonctions le 2 avril 2024. Cette date correspond...

29 - Février - 2024

Macky Sall au Conseil constitutionnel à propos de la présidentielle: ''la fixation de la date du scrutin est une prérogative exclusive à moi''

Le Président Macky Sall estime qu’il est le seul détenteur de la prérogative de choisir la date de la présidentielle. De ce point de vue, laisse-t-il entendre,...