« TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE » : MORALE DE LA FABLE DES « DÉPUTÉS DE MACKY SALL »( Par Mohamed GASSAMA )

18 - Septembre - 2024

Le bouillonnement, qui intervient suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, reste un événement banal et normal dans un contexte de recomposition, pour les uns, et de survie politique, pour les autres. Par tous les moyens, chacun cherche à charmer l’électorat. Nous devrions nous en réjouir en précisant que nul ne saurait s’opposer à l’expression des idées et des opinions, surtout dans un pays qui se trouve ancré dans le pluralisme depuis la nuit des temps et qui continue de briller par sa vitalité démocratique Toutefois, il sied de remettre l’Église au milieu du village dans la mesure où l’on remarque un vocabulaire inapproprié pour décrire « la motion de censure » prononcée contre les « représentants de l’ancien Président ». C’est le lieu de révéler, sans faux-fuyant, que la morale de la Fable « le rat et l’Huître » de Jean de La Fontaine « tel est pris qui croyait prendre » peut parfaitement s’appliquer à certains nostalgiques qui ne rêvaient que de l’humiliation d’Ousmane SONKO et de l’échec de son Gouvernement. À ce sujet, il faut rappeler que, pour La Fontaine, le rat symbolise la personne qui parle beaucoup et qui s’agite à tout-va alors que l’huître, lui, fait référence à l’homme mesuré qui renvoie au principe de la réalité. Toute ressemblance ne serait que pure coïncidence. Cela dit, le Groupe majoritaire sortant a été pris à son propre piège. Il a joué et il a perdu. Inutile de revenir sur les péripéties de la conjuration parlementaire, qui, si elle avait abouti, plongerait le Sénégal dans une crise institutionnelle sans précédent. Pourtant, nous avions tiré la sonnette d’alarme pour alerter sur la nécessité d’élever le niveau du débat, de faire preuve d’intelligence politique et de se projeter vers de nouvelles échéances électorales. D’ailleurs, nous avions souligné dans une de nos contributions que la politique se fait sans haine, ni arrogance et ni indélicatesse. De même, nous nous étions permis de rappeler que trop d’opposition tue l’opposition. D’aucuns n’avaient pas jugé opportun de nous écouter, tant pis, ce qui devait arriver arriva : la messe est dite ou « Alea jacta est ». Il n’y a ni (DPG), Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, ni « NIAMBASS » de la part du Président de la République pour espérer allonger leur écharpe de Député. Au finish, le Bilan est plus que négatif et tous les organes du patient alité « ex Benno » semblent maintenant affectés. S’il est vrai que tous les discours convergent vers le même champ lexical, à savoir, la politique, il n’en demeure pas moins que bon nombre de locuteurs, à travers les média et autres supports numériques, semblent se tromper de champ sémantique en employant le groupe nominal : LA RUSE. Comme tous les mots de la langue française, ce substantif se distingue par sa polysémie. En clair, un terme peut avoir plusieurs sens. Dans le cas en l’espèce, utiliser la ruse pour qualifier la décision du Président Diomaye FAYE relève d’une méconnaissance des règles syntaxiques voire d’une ignorance des valeurs linguistiques.
Autrement dit, ne procéderait par ruse que celui qui se sent faible ou qui a peur. Venant ainsi aux protagonistes, force est de reconnaître que le Chef de l’État, face à « la défunte majorité » souffrirait de tout sauf d’un manque de Pouvoirs, qui plus est, sont conférés par la Loi fondamentale du Sénégal. Sous ce rapport, est-il sensé d’user de ruse quand on est plus fort ? S’il arrivait de poser cette question aux élèves de 6ème, qui ont au programme l’objet d’étude « Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques », ils répondraient par la négative, pour la simple raison que ce sont, en général, les personnages, pris de peur et sans défense avérée, qui versent dans les manigances pour tenter de trouver une porte de sortie. Qui a toutes les cartes en mains ? À qui la Constitution donne-t-elle le Droit de dissoudre l’Assemblée nationale après deux ans de législature ? Qui a les prérogatives régaliennes pour garantir la stabilité politique et sociale du pays ? Osons dire la vérité, du moins, osons nous regarder dans la glace. Le Président de la République n’avait besoin d’aucun subterfuge ou de stratagème pour mettre fin au règne et au diktat de la XIVème Législature. Tout l’y autorisait, le 12 septembre 2024.
L’acte de dissolution de l’Assemblée nationale repose donc sur le respect de la Constitution du Sénégal. Évidemment, une frange de l’espace politique n’a pas tardé à commenter la décision du Chef de l’État. À ce niveau, rien à signaler et tout va pour le mieux puisque chacun y va de son commentaire pour traduire sa perception des choses. Heureusement, tous s’accordent à reconnaître que, nulle part, un texte de Loi n’a été violé. En d’autres termes, le débat ne porte que sur la forme, la façon, la manière, l’élégance et tutti quanti. Sous ce rapport, les remarques demeurent axées visiblement sur des questions de seconde zone et non sur les faits, qui restent sacrés. Ainsi, personne ne peut douter du bien-fondé de la décision du Président de la République. Il ne pouvait en être autrement d’autant plus que le parcours du Président Diomaye FAYE suffit à lui seul pour témoigner de ses vertus cardinales ( la prudence, la tempérance, la force et la justice ) mais aussi de son souci permanent d’ériger l’intérêt général au rang de super priorité. De ce fait, osons faire face à nos responsabilités, de même, osons nous regarder dans la glace. L’heure n’est pas aux palabres ou au détournement de la parole mais plutôt à la mobilisation sur le terrain en vue des Législatives du 17 novembre 2024. Toute autre initiative ne serait qu’une perte de temps. Ainsi, que celles et ceux qui prétendent être les maîtres du jeu se manifestent et se présentent devant le peuple, véritable détenteur du Pouvoir souverain. En attendant, nous voudrions, très respectueusement, rappeler à l’endroit de l’Exécutif l’impérieux devoir d’organiser des élections libres, inclusives et transparentes dans un esprit de dialogue franc et sincère avec l’ensemble de la classe politique et de la société civile.
QU’ALLAH FACILITE TOUT ET QUE VIVE LE SÉNÉGAL !

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