Temps d’antenne d’un candidat en prison : un cas non prévu par les textes du CNRA

29 - Janvier - 2024

Les textes du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, notamment en ce qui concerne le passage des candidats à la télévision nationale, n’ont pas prévu le cas de figure dans lequel se trouve Bassirou Diomaye Faye, autorisé à briguer les suffrages des Sénégalais alors qu’il est dans les liens de la détention, a rappelé, lundi, à Dakar, le président de l’organe de régulation, soulignant toutefois que »c’est un problème qui trouvera une solution ».

»Les différentes cassettes seront reçues au CNRA pour diffusion mais si jamais Bassirou Diomaye Faye reste en détention et qu’il n’est pas filmé en prison, il sera difficile de diffuser son temps d’antenne », a fait observer Babacar Diagne.

Le président du CNRA s’exprimait en marge du tirage au sort devant déterminer le temps d’antenne et le passage des candidats à la Télévision nationale (RTS).

»Je pense que d’ici les prochains jours, (…) c’est un problème qui trouvera une solution », a dit Babacar Diagne. Il y a des questions qui sont du ressort du CNRA, et d’autres qui, »malheureusement, ne dépendent pas de nous », a-t-il souligné, précisant que la structure qu’il dirige n’est pas « un législateur » et n’a qu’une mission de régulation.

Le temps d’antenne fixé à trois minutes par candidat

Le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, Amadou Ba, s’est dit »très confiant », au sortir de la rencontre avec le président du CNRA.

De son point de vue, il appartient au CNRA, de par ses compétences, »d’essayer de voir le meilleur arrangement possible pour assurer l’égalité des différents candidats »

A l’issue de ce tirage au sort pour la détermination du temps d’antenne, un consensus s’est dégagé autour de trois minutes par candidat, a indiqué le président du CNRA, notant que « les discussions se sont très bien passées ».

Selon lui, ce temps a ainsi été arrêté pour éviter que ça « tire trop en longueur », compte tenu du »nombre élevé » de candidats.

Rappelant le caractère »inédit » de l’élection présidentielle de cette année, avec 20 candidats, le régulateur de l’audiovisuel public a invité les mandataires à « plus de ponctualité » pour éviter certaines pressions.

»Très souvent, le monteur attend des gens qui ne sont pas à l’heure. On a eu des fiches qui ne sont pas soignées. Et cela pose problème », a-t-il martelé.

Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel a également invité les candidats à »vanter leurs programmes » lors de leurs temps d’antenne, insistant que »tous les discours haineux ou ne respectant pas la cohésion sociale, ou appelant à la violence ne seront pas diffusés à la télévision ».

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