"TOUT CE QUI N'EST PAS ITALIEN, HORS DU PAYS" : BERLUSCONI ET SALVINI AUTOUR DE GIORGIA MELONI POUR UN MEETING COMMUN AVANT LES ELECTIONS LEGISLATIVES

23 - Septembre - 2022

Les grands pontes de l'extrême droite italienne ont défilé sur scène, Piazza del Popolo à Rome, jeudi 22 septembre. Le "Cavaliere" Sylvio Berlusconi, plus très fringant à presque 86 ans. Matteo Salvini, l’homme fort de la Lega, hier leader de la droite extrême. Et celle qui a pris sa place, et l’a comme ringardisé, la Meloni comme on l’appelle en Italie. Giorgia Meloni, cheffe de Fratelli d'Italia, une formation ultra-conservatrice, identitaire et nationaliste, a donné son dernier meeting avant les élections législatives italiennes qui ont lieu dimanche.

Giorgia Meloni parle économie, place de l’Italie en Europe et dans le monde. Elle met la sourdine sur sa trinité personnelle : Dieu, patrie et famille. La presse internationale est là. Il s’agit de rassurer. D’ailleurs, à l'entendre c’est la gauche qui devrait inquiéter : "Quand la démocratie est arrivée, la gauche a perdu la tête. Elle s'est révélée pour ce qu'elle est, une gauche extrémiste, enragée, violente, qui est terrorisée à l'idée de perdre son système de pouvoir."

Fin de campagne à front renversé d’une extrême droite dédiabolisée. "Pendant toute la campagne, on nous a dit qu'on faisait peur, mais les seuls qui ont peur ce sont eux", souligne Giorgia Meloni à la tribune.

"Ils n'ont pas peur ceux qui rêvent d'une Italie orgueilleuse, qui veulent redevenir fiers de leur nation, de leur peuple, de leur drapeau"

Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d'Italia en meeting à Rome
Les fondamentaux sont laissés à Matteo Salvini, faire-valoir malgré lui : "La gauche propose de repeupler nos villages en faisant débarquer toujours plus de migrants. Moi je dis non. Repeuplons-les en permettant à nos garçons de faire plus de fils et en aidant les mamans à devenir des mamans." Au cas où ce n'était pas clair, l'ancien vice-président du Conseil des ministres italien précise : "Je dis maman et papa, parce que la maman s'appelle maman et pas parent 1, parent 2 ou parent 32..."

Mais dans la foule on ne s’y trompe pas et l’on sait pourquoi on soutient "la Meloni" : "Tout ce qui n’est pas italien, allez hop, du balai, hors du pays !" s'exclame une militante d'extrême droite. On a besoin de racines. En Italie, on est en train de nous les arracher et c’est la faute de ceux qui nous gouvernent !" Giorgia Meloni, elle, n’a pas gouverné ces dernières années. La prime au dégagisme sera pour elle dimanche.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Juillet - 2024

Qui est Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon ?

La gauche a un nom pour Matignon. Plus de deux semaines ont été nécessaires au Nouveau Front populaire pour tomber d'accord sur un potentiel Premier ministre issu de ses...

24 - Juillet - 2024

Revue de presse : L’Assemblée nationale et son règlement intérieur, un des sujets en exergue

La réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est l’un des sujets en exergue dans les quotidiens parus mercredi dont plusieurs titres...

24 - Juillet - 2024

Lucie Castets juge "impossible" une "coalition avec le camp présidentiel du fait de désaccords profonds"

"Une coalition avec le camp présidentiel est impossible du fait de nos désaccords profonds", affirme ce mercredi 24 juillet sur France Inter, Lucie Castets, candidate du Nouveau...

23 - Juillet - 2024

DPG du premier ministre Ousmane Sonko : Quelques réglages encore

Les travaux pour la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale s’achèvent aujourd’hui. Selon Enquête, qui donne...

23 - Juillet - 2024

L'Apr; Début d'un déclin irréversible

Après la perte du pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) est confrontée à une vague de départs de ses hauts responsables, plongeant la maison...