TRIBUNE– CANDIDATURE DE MACKY SALL : UN DEPUTE FRANÇAIS APPORTE DE GRAIN DE SEL

15 - Mai - 2023

Monsieur Bruno FUCHS, Député du Haut-Rhin, souhaite attirer l’attention de Madame Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation politique du Sénégal, îlot de stabilité dans une région ouest-africaine troublée. À un an de l'élection du chef de l'État, une vague d’agitation virulente déferle en ce moment-même dans tout le pays, tandis que le Président appelle au dialogue et à la concertation. Le gouvernement actuel est aujourd’hui, de la part de ses principaux opposants, sous le feu de vives critiques, dont celle revenant le plus fréquemment porte sur « la non-constitutionnalité d’une nouvelle candidature du Président en exercice ».
La constitutionnalité de la candidature
Est-il aujourd’hui nécessaire de rappeler qu’une candidature à une élection présidentielle quelle qu’elle soit, doit être fondée sur deux principes fondamentaux :
1) La volonté du peuple
2) La conformité avec la constitution et les lois électorales en vigueur
En ce qui concerne la volonté du peuple, nous ne pouvons que voir l’ensemble des groupes de soutien du gouvernement et identifier l’envie de la population de continuer à la fois à se développer et à demander stabilité et croissance économique.
Pour ce qui est de la potentielle candidature de Macky Sall à sa succession, et surtout de la question de la conformité de celle-ci, on peut entendre les opposants, parfois soutenus par des lobbies étrangers, prétendre que la Constitution l'empêcherait d'être à nouveau candidat. Il s’agit de toute évidence d’une erreur juridique, puisque selon l’analyse constitutionnelle du professeur DRAGO, une loi constitutionnelle nouvelle ne peut régir une situation qui lui est antérieure. En conséquence de quoi il ressort qu'un mandat en cours se trouverait hors de portée du champ d'application de toute nouvelle constitution. Le président Macky Sall disposerait donc juridiquement du droit de briguer à nouveau les suffrages des électeurs et son ambition serait en totale conformité avec la constitution et les lois électorales en vigueur.
Quelques mots concernant l'opposition.
Dans le même temps, les partis politiques de l’opposition sont bouleversés par des divisions internes, des changements de leadership et des déboires judiciaires multiples. Ce désordre constant nuit particulièrement à leur capacité à proposer une alternative crédible et cohérente au gouvernement actuel. Et pour cause : les intéressés ne sont même pas assurés à ce jour de pouvoir légalement participer à l’élection. Ousmane Sonko (leader du Pastef et principal adversaire du chef de l’État) n’en a toujours pas fini avec ses déboires judiciaires, Khalifa Sall (ancien maire socialiste de Dakar) et Karim Wade, (candidat putatif du PDS), sont suspendus à une éventuelle loi d’amnistie pour recouvrer leur éligibilité.
Certes, il est important de rappeler que l'opposition reste un élément clé de toute démocratie saine. Les électeurs devraient être en mesure de choisir entre plusieurs candidats et de décider quel programme politique répond le mieux à leurs besoins et aspirations. Toute opposition doit avoir la possibilité de présenter des candidats crédibles et compétents, afin que les électeurs fassent un choix éclairé et démocratique.
Mais aujourd’hui, cela semble bien compliqué, notamment quand on sait que le principal opposant, Ousmane Sonko, est au cœur de nombreuses polémiques et qu’il est notamment accusé de viol. Ce candidat au discours populiste et aux déclarations controversées a souvent utilisé un langage fort et des propos incendiaires pour critiquer les gouvernements, et notamment le nôtre, ainsi que les personnalités politiques. Ce discours polarisant peut nuire au débat politique constructif, surtout lorsque l’on évoque les relations « institutionnelles » qu’il entretient sur notre propre nation… Or, Ousmane Sonko, avant de se présenter à l'élection présidentielle, n'avait pas d'expérience politique significative, et on est en droit de se demander si cela est vraiment rassurant pour notre pays, ainsi que pour la Francophonie, surtout lorsque l’on diffuse un sentiment anti-français de manière aussi frontale.
Bilan
Mais au-delà d’un débat stérile sur l’avenir politique du Sénégal, il s’agit ici de souligner qu’il est préférable que le berceau de la Francophonie demeure notre allié, notre ami, notre partenaire. Et Macky Sall présente un bilan particulièrement positif. Il a travaillé sur plusieurs fronts pour améliorer les conditions de vie des Sénégalais, et sous sa direction, le pays a connu une croissance économique soutenue et réalisé des progrès significatifs dans des domaines tels que la santé, l'éducation et les infrastructures.
Certes, on n’ignore pas les critiques sur la manière dont le gouvernement a géré certains aspects de la vie politique et sociale du pays. Certains, par exemple, ont remis en question le bilan du président en termes d’emploi ou de gestion des ressources naturelles…, mais dans l’ensemble le pays a été dirigé d’une manière exemplaire.
Tout candidat qui se présente à une élection doit être jugé sur la base de multiples critères, son bilan, ses réalisations et ses promesses, ainsi que sur ses qualités personnelles et ses compétences en tant que leader et protecteur du pays.
Stabilité
Par ailleurs, au-delà des considérations humaines, il convient de travailler à conserver la stabilité du pays. On peut prendre en exemple le Mali ou encore le Burkina-Faso, qui dans des régions troublées par la guerre et la pauvreté grandissante, arrivent à se frayer un chemin vers la croissance et le développement. En effet, dans un climat de tensions grandissantes et de conflits armés importants, de nombreux acteurs de l'architecture de paix tentent d’instaurer une sérénité et une stabilité bénéficiant à l'ensemble des populations.
Conclusion
En fin de compte, n’appartient-il pas au peuple sénégalais de décider seul de qui sera son prochain président, selon ses aspirations et ses besoins ? Et n’est-ce pas de notre ressort de l’aider à garantir l’accès à la possibilité de faire ce choix ? Ne devraient-ils pas pouvoir le faire en toute liberté et en totale transparence et avoir confiance dans la validité et l'intégrité de l'élection ? Il est essentiel de se poser ces questions dès aujourd’hui, surtout lorsque nous vivons une période aussi agitée et que les enjeux qui touchent en particulier l’avenir de la Francophonie mais également les fondements d’un partenariat stratégique sont aussi cruciaux.

Commentaires
2 commentaires
Auteur : Posté le : 15/05/2023 à 19h09

Non et non à l'ingérence !

Auteur : Posté le : 15/05/2023 à 14h19

Continuez à jouer avec votre conscience et refusez d'admettre que Macky sall est à un niveau d'impopularité jamais égalé par un président Il tripatouiller notre constitution instrumentalise la justice procède à une sélection de ses potentiels adversaires Il tue et violente ce qui s'opposent et protège ses proches qui continuent de trafiquer les billets de banque avec des scandales insoupçonnables Le peuple souverain prouvera à ces mesquins et à ceux laissent croire que Macky est légitime que tout est fabriqué par des complices comme ce pauvre supposé député français qui roulent pour les intérêts de cette France coloniale exploitatrice pilleuse et voleuse de nos ressources Ce peuple se redressera pour empêcher la candidature de ce pion de la néo colonialiste que constitue Macky Sall et imposer la candidature de tous les senegalais qui en exprimeront le désir Cest fini Lafrique a une nouvelle génération de cadres qui comprennent bien les enjeux de la géopolitique et sont bien formés pour dérouler et gérer nos ressources Lavenir du monde repose sur lafrique ceux qui veulent le comprendre suivront et les autres qui essaient de manœuvrer pour empêcher cette marche vont subir et se casser

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