« Uber Files » : Emmanuel Macron dans la tourmente

11 - Juillet - 2022

Le président de la République française est dans la tourmente. Des révélations de la presse internationale démontrent comment, alors ministre de l'Economie entre 2014 et 2016, il a œuvré en coulisses pour favoriser l'implantation et le développement d'Uber, en France, une société américaine qui avait suscité le courroux des taxis à son arrivée sur le sol français.
"Ça ne fait que confirmer ce que l'on sait déjà. Emmanuel Macron et son équipe ont la farouche volonté de déréguler, libéraliser complètement notre économie pour avoir une France calquée sur le modèle Américain", estime le député communiste Fabien Roussel. "Nous n'en voulons pas. Notre modèle social, notre droit du travail est différent de celui des Américains et nous voulons protéger les salariés dans notre pays.", a-t-il ajouté.
Le député écologiste du Val-d’Oise Aurélien Taché a qualifié, ce matin sur Sud Radio, de « véritable scandale » le soutien apporté par Emmanuel Macron, quand il était ministre de l’économie, à la société Uber, comme l’ont révélé Le Monde et le Consortium international des journalistes d’investigation.
« On a, à l’époque, un premier ministre et un ministre des transports qui essaient de faire en sorte qu’Uber n’arrive pas en France, ou pas n’importe comment, et vous avez pendant ce temps-là l’agent secret Macron, qui, dans le dos de ses collègues, fait tout pour qu’Uber arrive en France, reprend clés en main ses amendements » à destination du débat parlementaire, a-t-il dénoncé.
La vaste enquête internationale sur l'entreprise Uber dévoilée ce 10 juillet révèle qu'il y a eu au moins 17 "échanges significatifs" entre Emmanuel Macron, ses proches conseillers et les équipes d'Uber, soit un échange par mois en moyenne quand il était ministre. Au cœur de ces discussions, la réglementation française sur les VTC.
Selon le journal Le Monde, le ministre Macron aurait alors aidé l'entreprise américaine dans le but de faire évoluer les lois françaises pour qu'elles soient plus favorables au futur géant des transports. "Plus qu'un soutien, Emmanuel Macron a été quasiment un partenaire", écrit le quotidien qui pointe notamment des amendements rédigés par Uber qui ont été transmis clé en main à des députés lors de la loi Macron en janvier 2015. Ce n'est toutefois pas illégal. En revanche, qu'un ministre s'implique personnellement sans mandat clair du président, c'est plus inédit.
Lamine SOW

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Novembre - 2024

Les socialistes invitent Pastef à s’atteler à la satisfaction des attentes pressantes

Malgré les mauvais résultats obtenus par sa liste Jamm ak Njariñ aux élections législatives anticipées, le Parti socialiste a réaffirmé sa...

20 - Novembre - 2024

LEGISLATIVES : MOOBAL SENEGAAL FELICITE LE PASTEF POUR CETTE VICTOIRE QUI CONFIRME SA PREEMINENCE SUR LE PAYSAGE POLITIQUE SENEGALAIS

Le peuple sénégalais a montré une fois de plus sa maturité en choisissant de manière sereine et dans la paix celles et ceux qui le représenteront durant...

20 - Novembre - 2024

LEÇONS DES LEGISLATIVES : BIRAHIM CAMARA ATOMISE LA DIRECTION DU PARTI SOCIALISTE

La déferlante ou la razzia de Pastef a mis à la retraite forcée plusieurs générations d'hommes et de femmes octo et nonagénaires plus politiciens que...

19 - Novembre - 2024

Commission électorale de Pastef : « Les tendances nous donnent au moins 132 députés…»

Ce lundi, près de 24 heures après le scrutin législatif, Pastef connait, à peu près nombre de députés qu’il a obtenu. Un membre de la...

19 - Novembre - 2024

Dépouillement des suffrages : la Commission nationale de recensement des votes se réunira à partir de mercredi

(APS) – Les membres de la Commission nationale de recensement des votes vont se réunir à partir de mercredi à 10 heures, pour préparer la proclamation des...