Un agent de la douane interpellé en flagrant délit de trafic de drogue
La Division des investigations criminelles (DIC) a démantelé un réseau de trafic de drogue dirigé par un agent des Douanes, Abib Samba, en poste à Kaolack. Ce dernier détournait des saisies de stupéfiants pour les revendre à des trafiquants. Il a été appréhendé avec son complice, Amadou Diop, et transportait la drogue dans un véhicule officiel de la Douane, en possession de son arme de service, alors qu'il n’était pas en mission officielle.
Tout part d’un renseignement reçu par le Groupe de recherches et d’interpellations (GRI) de la DIC : un douanier détournerait des saisies de drogue pour les remettre à des revendeurs. Face à la gravité des faits, les enquêteurs mettent en place un dispositif d’infiltration. Se faisant passer pour des acheteurs, ils passent une commande de 15 kilos de chanvre indien, rappote Dakaractu.
Le rendez-vous est fixé à Mbour, et Abib Samba mord à l’hameçon. Confiant, il se rend sur place accompagné de son complice Amadou Diop, un habitant de Karang chargé de jouer les intermédiaires.
Ce qui devait être une transaction discrète vire au cauchemar pour le douanier-trafiquant. À peine arrivé sur les lieux, il est interpellé en flagrant délit. Les enquêteurs découvrent alors une scène hallucinante : non seulement il est venu avec la drogue, mais il a osé utiliser un véhicule officiel de la Douane pour commettre son forfait. Pire encore, il était en possession de son arme de service, alors qu’il n’était même pas en mission officielle.
Ce coup de filet retentissant met en lumière une inquiétante dérive au sein de l’administration douanière. Comment un agent censé lutter contre la contrebande a-t-il pu se retrouver au cœur d’un réseau criminel ? Avait-il des complices au sein de son corps ? L’enquête, qui suit son cours, pourrait révéler d’autres ramifications.
Avec cette arrestation spectaculaire, la DIC envoie un message fort : personne n’est intouchable, pas même ceux qui portent l’uniforme. Selon Libération, d’autres interpellations ne sont pas à exclure. L’affaire risque de faire grand bruit, et l’administration douanière, déjà sous pression, devra s’expliquer sur ces dérives qui ternissent son image.