Un match de folie et l'OM élimine Leipzig (5-2) pour filer en demie !

Marseille a livré une superbe prestation, jeudi soir au Stade Vélodrome, pour se qualifier pour les demi-finales de la Ligue Europa. Porté notamment par un Dimitri Payet exceptionnel, l'OM a renversé le RB Leipzig en quart de finale retour (5-2, 5-3 au score cumulé) et verra donc le dernier carré de la C3 pour la première fois depuis 2004.

Ils devaient sortir une performance de tout premier plan pour renverser la situation et le retard du match aller (1-0) en Allemagne. Les Marseillais ont fait bien plus que ça jeudi soir. Pleins d’abnégation, d’envie et surtout transcendés par l’enjeu et un Vélodrome en habit de gala, ils ont balayé Leipzig avec la manière (5-2). Même l’ouverture du score concédé après deux minutes de jeu n’y a rien changé. Tous les joueurs de Rudi Garcia ont été au niveau, mais c'est surtout Dimitri Payet qui a crevé l’écran pour porter son équipe. Voilà les Olympiens qualifiés pour les demi-finales de la Ligue Europa, dont le tirage au sort aura lieu ce vendredi.

A peine le temps de nous remettre de nos émotions de mardi et de mercredi en Ligue des champions, que les Marseillais ont remis le couvert, cette fois-ci en Ligue Europa. Un Vélodrome chauffé à blanc, un record d’affluence en Coupe d’Europe (61 882 spectateurs), un score pas insurmontable à remonter, Florian Thauvin et Adil Rami de retour de blessure... les conditions étaient réunies pour vivre une nouvelle soirée d’exception. Sans évoquer le renversant Salzburg - Lazio Rome (4-1, qualification des Autrichiens 6-5 au score cumulé) qui avait lieu dans le même temps.

Rien n’a entravé la route des Marseillais

Pourtant, tout a bien mal commencé pour l’Olympique de Marseille. Sur sa première incursion dans le camp adverse, le RB Leipzig a ouvert le score grâce à Bruma (0-1, 2e) pour glacer l’ambiance. Mais seulement quelques minutes. Quatre exactement. Le temps pour les Phocéens d’égaliser (1-1, 6e) avec l’aide d’un csc d’Ilsanker, mis sous pression par Mitroglou. Dans une entame totalement folle, et à la conclusion d’une action du même acabit – avec une ouverture somptueuse de Payet et un double arrêt de Gulasci devant Sanson – Bouna Sarr a surgi pour marquer le deuxième but marseillais (2-1, 9e).

Même les différents coups durs subis par l’OM n’ont pas entravé la route des ouailles de Rudi Garcia. Sarr, auteur d’un début de match exceptionnel, a dû jeter l’éponge à cause d’une blessure à l’épaule et se faire remplacer par Rami, lancé plus vite que prévu. Et Payet s’est vu refuser un but – somptueux, qui rappelle celui inscrit face à la Roumanie à l’Euro 2016 – à cause d’une faute de… Mitroglou (17e). A la 38e minute, Thauvin donnait virtuellement la qualification à son équipe à la réception d’un coup franc de Payet - encore lui - pour conclure une première période de rêve (3-1).

Le retour du Payet 2015-2016

Mitroglou, lui, s’est demandé s’il n’était pas le chat noir des Marseillais. En plus du but refusé, il a raté deux occasions coup sur coup (48e, 53e) et les Allemands sont revenus dans la partie. Augustin a réduit le score (3-2, 55e) et redonné provisoirement le billet pour le dernier carré à l’actuel sixième de Bundesliga. Sans oublier ses années au centre de formation au PSG pour chambrer le Vélodrome. Mais rien ne semblait pouvoir stopper l’Olympique de Marseille. Payet a enfilé ses habits de gala pour délivrer – pour de bon cette fois-ci – les siens avec une frappe de l’extérieur du droit téléguidée en lucarne après un festival à l'entrée de la surface (4-2, 60e). Ce jeudi soir, l’international français a clairement retrouvé son niveau de jeu de la saison 2015-2016 qui l’avait ramené chez les Bleus avant l’Euro. Didier Deschamps l’aura sûrement remarqué.

En toute fin de match, et alors que Leipzig jetait ses dernières forces dans la bataille avec son gardien, Gulasci, monté aux avant-postes sur le dernier corner, Sakai a scellé la qualification de l’OM en marquant dans le but vide (5-2, 90e+4). Les Phocéens pouvaient alors fêter pleinement cette victoire, qui leur permet de regoûter à nouveau à un dernier carré européen, pour la première fois depuis 2004. Le seul point négatif de cette soirée se trouve dans la fatigue accumulée et laisse planer quelques doutes avant le retour à la L1, dimanche à Troyes, et surtout la lutte avec Lyon pour la troisième place en vue de la Ligue des champions. Mais compte tenu du nombre d’émotions vécues en l’espace de 90 minutes, ces considérations physiques sont forcément à remettre à plus tard.

Eurosport