Un peuple de valeurs vers une République des valeurs

01 - Février - 2022

Depuis les présidentielles de 2000 sanctionnées par l’arrivée de Me Abdoulaye Wade au pouvoir, la démocratie sénégalaise est dans une marche irréversible, le pouvoir est revenu au peuple. Il est désormais presque impossible de détourner la volonté populaire au risque de passer sur des cadavres. Mais un système est toujours perfectible. Ce combat gagné, on semble maintenant tourner vers la consolidation de notre démocratie sur la base de nos valeurs.
Les résultats des locales du dimanche 23 janvier dernier posent le débat. Tout le monde a dit qu’à Thiès, Idrissa Seck a été renvoyé à la retraite politique à cause de sa « tortuosité » en la matière. D’ailleurs dans son propre bureau de vote, il a été battu par un certain Thierno Alassane Sall dont le parti s’appelle, « La République des Valeurs » (Réewum Ngor). Au lendemain de ce scrutin, le nouveau maire de Thiès, Dr Babacar Diop soutient que « Thiès vient de remonter dans le train de l’histoire en retrouvant sa fierté et sa dignité ». Sur ces mêmes résultats dans la capitale du rail, le journaliste Pape Alé Niang avance que « c'est la victoire de l'éthique ». A Dakar, Cheikh Gueye qui rempile à la commune de Dieuppeul-Derklé souligne que « c’est la victoire de la dignité, la victoire contre l'argent ».
Ainsi au-delà de la perte de vitesse des partis politique traditionnels et de fin de règne des dinosaures politiques, c’est un nouveau vent qui souffle sur la marche du pays, un vent de valeurs pour que le « Un Peuple, Un But, Une Foi » soit une réalité palpable partout.
C’est un combat de longue haleine qui va être gagné par des générations comme celles qui ont combattu pour notre liberté et la démocratie sénégalaise parfois au prix de leur vie.
Ce vent apaisant qui souffle sur le pays, complétement différent d’une certaine atmosphère dans la sous-région est ressenti par tous les acteurs politiques avertis. Un ancien ministre de l’intérieur, ancien Premier ministre, ancien Président de l’Assemblée nationale, actuel Chef de l’Etat, futur Président de l’Union africaine, un des meilleurs politiciens de sa génération, le comprend mieux que tout le monde. Il n’a pas besoin d’écouter des communicants et des conseillers qui marchent contre la direction du vent.
Désormais, il faut prendre en compte cette dimension des valeurs dans cette façon de faire de la politique. Mais aussi dans les autres sphères de la marche du pays. Ce n’est pas pour rien que des chauffeurs prennent leur courage à deux mains pour dire basta à la corruption sur nos routes en paralysant le pays à travers une grève.
Il y a peut-être quelque chose qui bouge au Sénégal et positivement.

Ndiaga DIOUF
Journaliste

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Mai - 2022

Tension et défis autour des élections législatives 2022 : les inquiétudes d' Alioune Tine

Afrikajom Center exprime « sa grave préoccupation face à l’aggravation du contentieux préélectoral qui durcit chaque jour et crée une fuite en avant...

22 - Mai - 2022

« POURQUOI NOUS DEMANDONS L’ANNULATION DE LA LISTE NATIONALE DE BENNO »

Moussa Taye, conseiller politique de Khalifa Ababacar Sall a été l’invité du Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il est revenu sur les prochaines...

22 - Mai - 2022

SEYDOU GUEYE RECADRE DIÉTHIÉ FALL : « IL N'A AUCUNE QUALITÉ POUR INVALIDER NOTRE LISTE»

La liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, va-t-elle être rejetée ou pas ? Le secrétaire général de l'Alliance pour la République (Apr), Seydou Gueye ne...


22 - Mai - 2022

Thierno Alassane Sall, Aar Sénégal : « Si un pandore de loi est appliqué, Benno et Yaw ne vont pas participer aux élections législatives »

Thierno Alassane Sall détruit Benno et Yaw. Il estime que si un pandore de loi est appliqué, ces deux entités ne vont pas participer à ces élections de juillet...