Une coalition de l’opposition, ce n’est pas La Coalition de l’Opposition (LEADERS DU CRD ET DE LA COALITION JOTNA)

02 - Septembre - 2021

Depuis plusieurs semaines, la rumeur publique, les réseaux sociaux et enfin la presse font état d’une grande coalition de l’opposition en gestation à l’initiative de quatre organisations politiques. Le 24 août 2021, le Congrès de la Renaissance Démocratique et la Coalition JOTNA ont tenu un point de presse pour partager leur point de vue sur la question des alliances électorales dans l’opposition avec l’opinion publique, les partis politiques et les organisations de société civile qui envisageraient de participer aux élections départementales et municipales du 23 janvier 2022.

En cette circonstance, le CRD et JOTNA rappelaient les enjeux de l’heure en ces termes : identifier le procédé par lequel battre les candidats de la majorité afin d’installer de nouvelles équipes à la tête des collectivités territoriales, engager avec méthode les changements attendus par les populations pour réduire leurs souffrances et montrer clairement à Macky Sall la voie vers la sortie. Ainsi, les leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique et de la Coalition JOTNA, convaincus que l’unité de l’opposition est la seule perspective crédible pour relever ces défis, appelaient à la construction d'une large coalition, sans exclusive, dans laquelle chacun pourrait trouver sa place pour contribuer à la victoire, dans le respect de la dignité de chaque partie prenante.

Cet appel semblait être entendu. Le même jour, des contacts rétablis aboutiront au partage du projet de charte des quatre avec la dynamique CRD/JOTNA. En retour, et après exploitation de ce document, les leaders du CRD et de JOTNA ont produit une contre-proposition, avec un texte plus fédérateur et plus inclusif des forces démocratiques et sociales opposées à la gouvernance en cours. Ce document a été communiqué à plusieurs secteurs de regroupement d’acteurs politiques et citoyens. Ensuite, les leaders du CRD et de JOTNA ont suggéré la tenue d’une assemblée générale plénière pour débattre sur les deux propositions en vue d’aboutir à un consensus qui engagerait les parties prenantes.

C’est donc contre toute attente que les leaders du CRD et de JOTNA apprendront par les réseaux sociaux d’abord, ensuite par SMS et voie de presse qu’une cérémonie de lancement de la grande coalition de l’opposition est annoncée pour le jeudi 2 septembre 2021 à partir de 16 heures. Information a priori invraisemblable mais confirmée, après investigation. Pour les leaders du CRD et de la Coalition JOTNA, il n’appartient à personne d’organiser unilatéralement une cérémonie de signature de formation d’une quelconque supposée grande coalition de l’opposition, d’en choisir l’heure, le lieu, le contenu et les participants et de ne les en informer qu’à quelques heures de l'échéance. Ce n’est pas acceptable !

De même, les leaders du CRD et de JOTNA ne peuvent pas se laisser embarquer dans un tel projet, sans débat et qui, depuis ses origines, souffre d’un manque manifeste de transparence. Curieuse manière de procéder : ce sera en effet la première dans l'Histoire du Sénégal qu'une coalition politique sera formée sans débat, or le débat s'impose justement pour la transparence et la clarté sur des questions essentielles : les mandats, le choix des hommes et des femmes de premières lignes, le contenu des politiques locales à mettre en œuvre …

Sous un prisme de raison, la bonne démarche devrait consister à réunir les parties prenantes pour discuter sur les objectifs de la coalition, la manière de procéder, l’organisation du travail en vue de construire des consensus et des accords solides et de les contenir dans un texte à soumettre à la signature, avant de convoquer une conférence de presse. Bien évidemment, une coalition électorale, quelle qu’elle soit, ne sera pas la Coalition de l’Opposition, puisqu’il y aura d’autres coalitions de l’opposition. La grande et la petite, ou la petite et la grande, ce sont les électeurs qui en décideront souverainement ! Et donc, toutes les coalitions attendront leur verdict.

Mais à ce jeu, personne n’est dupe, tout semble être entrepris depuis le départ pour divertir et diviser l’opposition vers un scénario malheureusement idéal et inespéré pour Macky Sall qui doit, sans nul doute, se sentir davantage plus à l’aise dans le déroulement de sa stratégie de confiscation du pouvoir !

En tout état de cause, les leaders du CRD et de la Coalition JOTNA poursuivront leur contribution pour rassembler le maximum de forces pour une large coalition électorale dans le dialogue, le respect mutuel et le souci constant de relever les défis auxquels le pays fait face.

Fait à Dakar, le 02 septembre 2021

Les Leaders du CRD et de la Coalition JOTNA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Mai - 2022

MINISTRE DE LA SANTE : POURQUOI LE PROFESSEUR SEYDI A DECLINE L’OFFRE

Sollicité par le président Macky Sall pour remplacer le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, le professeur Moussa Seydi « a...

28 - Mai - 2022

MACKY SALL DANS JEUNE AFRIQUE: "MON TRAVAIL DE PRÉSIDENT EST LOIN D'ÊTRE ACHEVÉ"

L'entretien devra paraître ce lundi 30 mai, mais le titre fait déjà jaser sur les réseaux sociaux. Dans une interview exclusive avec Jeune Afrique, le chef de l'Etat...

26 - Mai - 2022

11BébésCalcinésATivaouane: Yaw suspend ses activités politiques

En attendant que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort des 11 nouveau-nés à l'hôpital Mame Abdoul Aziz Dabakh de Tivaouane, la coalition Yewwi...

26 - Mai - 2022

LEGISLATIVES : AMADOU TALLA DAFF NOMME PRESIDENT DU COMITE ELECTORAL DE BBY FRANCE

BBY France affûte ses « armes » en perspective des élections législatives du 31 juillet, dans le département Europe du Nord, de l’Ouest et du Centre....

25 - Mai - 2022

Moustapha Diakhaté: "le Conseil constitutionnel fait dans la supercherie et a cédé aux menaces de..."

"Au Sénégal le ridicule ne tue pas au Conseil constitutionnel". C'est la première réaction faite par l'ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk...