Une ruée vers l'or enfièvre l'est du Sénégal

03 - Avril - 2017

«Sambayaya». Un nom qui donne la fièvre, celle de l'or. Dans l'est du Sénégal, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière malienne, des milliers de personnes fouillent depuis le mois de janvier les rives de la rivière Falémé autour du village de Sambayaya à la recherche du métal précieux, comme le raconte le site de reportages Roads & Kingdoms.

Dans la nature, les découvertes de sites préhistoriques, de ruines, ou de trésor sont souvent faites par des bergers. Ils passent leur journée dans la nature aux côtés de leurs bêtes et arpentent chaque parcelle du périmètre mouvant occupé par les troupeaux. À Sambayaya, c'est ce qui est arrivé: alors qu'il marche dans la brousse, un berger tombe sur des pépites d'or. Il obtient l'équivalent de 990 dollars. La découverte s'ébruite et très vite de nombreux habitants de la région vont sur place à la recherche d'or.
160 dollars pour 5 grammes d'or

Aujourd'hui, plus de 7.000 personnes s'agglutinent le long des rives de la rivière Falémé. Des migrants arrivent du Mali voisin, mais aussi de Côte d'Ivoire, de Guinée et de l'ensemble du Sénégal. Les hommes creusent à ciel ouvert et les conditions de sécurité sont précaires.

«Les jeunes hommes qui manient les machines pour forer le sol ne sont pas employés par des entreprises minières. Ils ont eu, comme des milliers d'autres, connaissance par le bouche à oreille de l'existence du site et travaillent pour eux-mêmes sur place en espérant trouver assez d'or pour gagner plus d'argent que chez eux. Le revenu moyen oscille entre 4 et 7 dollars à la mine, ce qui est bien supérieur au salaire normal dans le secteur minier. Cinq grammes d'or rapportent environ 160 dollars à la revente», rapporte le site Roads & Kingdoms.

Un enfer sous terre

Un boom qui profite aussi aux villageois de Sambayaya. Les commerçants revendent leurs cartes de crédit téléphonique un dollar de plus par unité qu'il y a quelques mois et le chef du village a mis en place une taxe sur l'or extrait de la mine.

Mais le paradis peut aussi se transformer en enfer. Quand le soleil est au plus haut, la température tourne autour de 50 degrés à l'air libre et grimpe encore de quelques degrés dans les étroits couloirs ou des dizaines de mineurs se relaient sous terre. Surtout, sans aucun contrôle de sécurité sur place, les mineurs sont menacés par les effondrements de galeries. Mais l'attrait de l'or est plus fort.

Slate Afrique

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

03 - Janvier - 2017

Evénement: Un front des Africains contre le franc CFA le 7 janvier 2017

Le samedi 7 janvier, les panafricains organisent pour la première fois, de Paris à Dakar en passant par Abidjan, Ouidah, Londres et Bruxelles, une journée internationale de...

02 - Janvier - 2017

Loi Travail en France: sept mesures fortes entrées en vigueur au 1er janvier

Heures supplémentaires, accord d'entreprise, congés familiaux... Une grande partie des mesures de la loi Travail portée par Myriam El Khomri arrivent dans l'entreprise au 1er...

31 - Décembre - 2016

Au Maroc, la première ligne à grande vitesse d’Afrique s’annonce

En 2007, le Maroc décide de se doter de la « grande vitesse ». Quatre ans plus tard les travaux sont lancés. L’occasion pour la France de coopérer sur le...

29 - Décembre - 2016

La fortune des 500 hommes les plus riches en hausse de 237 milliards de dollars en 2016

Ensemble, les 500 personnes les plus riches du monde détiennent en 2016 4,427 milliards de dollars, soit une augmentation de 5,7% en un an grâce notamment à un "effet Trump"...

28 - Décembre - 2016

Kaolack : Plus de 2 milliards injectés dans la campagne de commercialisation de l’arachide (DRDR)

Une somme de 2. 426. 021 168 francs CFA a été injectée en trois semaines pour la collecte de 13. 842, 076 de tonnes de graines, dans le cadre de la campagne de...