VERS UN ALLÉGEMENT FISCAL POUR LA PRESSE ET LE TOURISME SUR LA PÉRIODE 2020-2021
Le secteur de la presse et celui du tourisme vont bénéficier d’un allégement fiscal sur la période 2020-2021, a annoncé, mardi à Diamniadio, le président de la République, Macky Sall.
"On va vous donner cette année l’exonération fiscale, comme pour le secteur touristique. On va le faire, c’est 2020-2021 pour la relance (...)", a-t-il dit à l’endroit des organes de presse, lors du Conseil présidentiel sur la relance de l’économie.
Il a évoqué l’impact selon lui faible de cette mesure sur les finances publiques, en faisant valoir qu’exonérer cet impôt ne "coûte rien" à l’Etat.
Le président de la République précise que cet allègement fiscal va porter sur la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur le revenu et les retenues à la source.
"Cette année, considérant l’impact de la COVID-19, j’ai doublé l’aide à la presse, ce n’est pas suffisant’’, mais l’aide "était de 750 millions de francs, elle a été doublée à 1,4 milliard de francs", a-t-il fait observer.
Selon le chef de l’Etat et le gouvernement ont conscience que la presse doit être accompagnée, parce qu’étant pourvoyeuse de beaucoup d’emplois.
Il a cependant souligné la nécessité pour elle de "travailler à son organisation", pour permettre d’identifier les professionnels au vu de l’irruption dans la profession de "beaucoup d’intervenants", une situation qui est source d’une certaine confusion, a indiqué Macky Sall.
Le chef de l’Etat a notamment exhorté les entreprises à se structurer, à recruter les travailleurs et à s’inscrire à l’Institution de prévoyance retraite (IPRES), pour le versement des cotisations de leurs employés.
Macky Sall a par ailleurs noté pour s’en désoler, "le décalage" entre le vote des lois et la mise en place des décrets d’application, interpellant à cet égard les ministres concernés.
"En ce qui concerne le Code de la presse, un jour on devait passer le texte [les décrets d’application]. Mais il y a eu une grève de la presse. On a [alors] dit d’attendre", a-t-il dit.
Selon lui, il s’est agi de ne "pas donner l’impression que le gouvernement agit sur la pression".
Il a souligné que le temps était venu pour le ministre de la Communication de ressortir les décrets d’application, assurant qu’"il est prêt à les faire passer prochainement".