WADE A DAKAR LE 7 FEVRIER : UN RETOUR SANS « SAVEUR » !

02 - Février - 2019

Un retour qui a perdu toute sa « saveur » ? « Le PDS informe, par la présente, que le Président Abdoulaye WADE, Secrétaire Général National du parti, arrivera de Paris, par vol spécial, ce jeudi 7 février 2019 à 15 heures, à l’aéroport International Blaise Diagne », lit-on dans un communiqué.
A la question posée précédemment, on peut être tenté de répondre par l’affirmative car, manifestement, l’ancien président de la République, même s’il mobilise plusieurs milliers de ses fidèles, ne peut plus contraindre le pouvoir et sa justice de revenir sur l’élimination de Karim de la présidentielle. Rentrer au bercail avant la publication de la liste des candidats aurait été plus opportun car pour beaucoup de ses militants, sa présence sur le terrain pouvait pousser le pouvoir à faire des concessions. Surtout si le candidat du PDS, lui-même, avait pris son courage à deux mains pour fouler le sol sénégalais. Rentrer au bercail et se faire arrêter serait politiquement plus bénéfique pour Karim Wade que d'envoyer son vieux père (comme disent les Ivoiriens) au front. Son retour allait être vu comme la manifestation de sa détermination à croiser le fer avec Macky Sall, mais aussi comme un démenti à tous les Sénégalais qui pensent qu’il y a un deal dans son histoire . Conséquence, son arrestation élargirait fortement le cercle des Sénégalais frustrés par l’instrumentalisation manifeste de la justice par les tenants du pouvoir. Naturellement , ces derniers vont massivement voté contre Macky Sall.
Le pire dans cette histoire, c’est que Karim Wade n’a pas dit la vérité, toute la vérité aux nombreux Sénégalais qui ne jurent que pour lui. La déception devrait être immense chez eux.
Abdoulaye Wade a joué et visiblement, il a perdu
En décidant de s’agripper sur la candidature de Karim Wade et en refusant toute possibilité de trouver un candidat de substitution au PDS, Abdoulaye Wade peut être, en partie, tenu pour responsable de l’absence historique de son parti à l’élection présidentielle de février. Son âge avancé et sa longue expérience politique devraient le conduire sur le chemin du réalisme dans la gestion de la candidature de Karim Wade à la présidentielle de février prochain. Hélas ! En décidant aussi de ne soutenir aucun candidat, Abdoulaye Wade a créé les conditions de l’éclatement de son parti car beaucoup de militants du PDS vont être siphonnés. C’est sa deuxième grosse erreur.
Reste à savoir si cette surprenante « neutralité » de l’ancien président n’est pas un des points du protocole de Doha.

Cheikh Sidou SYLLA

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Avril - 2023

FRANCE : LES CINQ EXIGENCES DE LA PLATEFORME DES 64

En France, le combat contre le troisième mandat avance à la vitesse grand V. Aussitôt mise en place, la Plateforme des 64, section France, a, au cours d’une...

09 - Avril - 2023

APR France : AMADOU TALLA DAFF ECHAPPE DE PEU A UN LYNCHAGE

La vidéo est virale. Le coordinateur de la DSE APR France, Amadou Talla Daff, a échappé de peu à un monstrueux lynchage, samedi 8 avril. N’eût...

08 - Avril - 2023

PRESIDENTIELLE 2024: LA GRANDE NEBULEUSE

A moins de 10 mois de son organisation, c’est toujours le flou artistique autour de la présidentielle de 2024. Si sa date est officiellement arrêtée pour le 25...

08 - Avril - 2023

Rewmi : Après Yankhoba Diatara, Idy vire...

Yankhoba Diatara rétrogradé de son poste de 2e vice-président, le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, poursuit le toilettage. D’après Vox populi, le...

07 - Avril - 2023

Ismaela Madior Fall: Entre le marteau du Droit et l’enclume de la Politique (Par Moussa TAYE )

J’avais décidé de ne plus parler de la question de la candidature du président Sall parce que le débat devient lassant et finalement ennuyeux tant les certitudes...