55 000 enfants sans état civil recensés en Casamance : Le gouvernement lance un plan d’urgence

19 - Mars - 2025

En Casamance, des milliers d’enfants grandissent sans existence légale, faute d’un acte de naissance. Ce fléau administratif, qui touche particulièrement les départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor, entrave leur accès aux droits fondamentaux tels que l’éducation et la santé. Face à cette situation alarmante, le gouvernement a décidé d’agir en urgence.

Lors d’une réunion interministérielle, le Premier Ministre Ousmane Sonko a mis en lumière « le besoin urgent de 55 041 actes de naissance recensés en Casamance » et a ordonné « l’accélération du traitement des requêtes par les tribunaux », ainsi que « l’établissement d’un calendrier d’apurement des dossiers en souffrance ». Cette initiative s’inscrit dans le cadre du "Plan Diomaye pour la Casamance", visant à améliorer la situation sociale et administrative de la région.

Des conséquences dramatiques pour les enfants sans état civil
Sans acte de naissance, ces enfants se retrouvent exclus du système scolaire officiel et ne peuvent pas se présenter aux examens nationaux. « De nombreux élèves en fin de cycle primaire, au BFEM ou au baccalauréat risquent de ne pas pouvoir poursuivre leur cursus », déplore un enseignant de Ziguinchor.

Au-delà de l’éducation, l’absence d’état civil complique également l’accès aux soins médicaux et aux services sociaux. Dans certaines zones reculées, les familles, souvent mal informées, ne déclarent pas les naissances par manque de sensibilisation ou en raison de l’éloignement des centres d’état civil.

Pour pallier ce problème, le gouvernement prévoit plusieurs mesures : Organisation de campagnes d’enregistrement massives avec des audiences foraines pour régulariser la situation des enfants concernés. Mise en place d’un plan d’actions spécifique pour les élèves sans pièces d’état civil, afin de leur permettre de passer leurs examens en 2025.

Déploiement de volontaires du Service civique national pour accompagner les familles dans les démarches administratives. Lutte contre la fraude documentaire afin de sécuriser les registres d’état civil.
Le Premier Ministre a insisté sur la nécessité d’une coordination entre les ministères concernés, notamment ceux de la Justice, de l’Éducation et de l’Intérieur, pour assurer la réussite de ce plan.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

13 - Mars - 2025

Conseil des ministres : Le Premier ministre annonce l’annulation de plusieurs lotissements

Lors du conseil des ministres de ce 12 mars 2024, il est indiqué qu’après l’identification des abus notoires dans la gestion du foncier notamment au niveau du domaine...

13 - Mars - 2025

Affaire des 125 milliards : Tahirou Sarr dépose une nouvelle caution de 419 milliards de F Cfa devant l'Aje

L'homme d'affaires Tahirou Sarr, placé sous mandat de dépôt dans le cadre de l'affaire des 125 milliards de francs CFA, revient à la charge. Il a déposé...

13 - Mars - 2025

Nouvelle distinction : Diomaye Faye annonce la médaille GAYNDE de la Performance

Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la création de la médaille Gayndé de la Performance, une nouvelle distinction destinée à...

13 - Mars - 2025

Omar YOUM : « La loi interprétative cherche exclusivement à protéger des délinquants »

Les réactions s’enchainent concernant le refus du nouveau régime d’abroger la loi d’amnistie du 13 mars 2024. Après Thierno Alassane SALL, c’est autour...

12 - Mars - 2025

Abrogation partielle de la loi d’amnistie : l’Assemblée nationale en séance plénière le 02 avril 2025

La proposition portant interprétation de la loi d'amnistie du député de la majorité Amadou Ba a atterri sur la table du président de l'Assemblée...