Abdourahmane Diouf s’engage pour la stabilisation du calendrier universitaire

31 - Mai - 2024

L’Etat du Sénégal, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, entend instaurer un calendrier universitaire tangible. Dans cette dynamique, un séminaire de trois jours autour de la question s’ouvre ce vendredi 31 mai, à Saly.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) organise un séminaire de stabilisation du calendrier universitaire à partir de ce vendredi 31 mai, et ce jusqu’au 2 juin prochain à Saly. Ce conclave de trois jours qui réunira les acteurs de l’enseignement supérieur, devra donc permettre de s’attaquer aux problèmes des universités sénégalaises. « Depuis que nous avons pris la tête du ministère, nous travaillons avec les acteurs et nous avons finalement décidé d’aller en séminaire à la fin du mois de mai pour discuter, avec l’objectif principal de rétablir le calendrier académique, ce qui peut régler beaucoup de difficultés financières rencontrés par le secteur (…) Nous espérons qu’avec la participation de tous les acteurs, au début du mois de juin, nous parviendrons à une solution », avait déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf le 16 mai dernier, en marge de la cérémonie de sortie de la 51e promotion du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

En effet, à cause des grèves cycliques, des crises sociopolitiques, des contraintes budgétaires, des retards dans la livraison d’infrastructures universitaires, le calendrier universitaire a fini par être déréglé. En atteste l’année universitaire 2022-2023 où les universités publiques, en particulier l’Ucad, ont été fermées pendant près de cinq mois à cause des saccages suite à la condamnation de Ousmane Sonko. Ce qui a impacté le déroulement des cours et la tenue des examens. « Depuis au moins une dizaine d’années, on n’a pas un calendrier académique stable au Sénégal et cela a des conséquences naturellement sur le plan académique, sur le plan financier et cela fait de l’université sénégalaise une exception, dans la mesure où nous sommes l’une des rares universités du monde à ne pas avoir un calendrier académique intangible », avait dit Dr Abdourahmane Diouf.

Sur le plan financier, il renseignait que le respect du calendrier scolaire permettrait d’économiser de l’argent. « Tout le monde sait que depuis une dizaine d’années, les années académiques se superposent. Et cette superposition connaît des conséquences sociales, financières et économiques désastreuses. On a même avancé un chiffre de 25 milliards qui pourrait être économisé si dans le cadre d’un partenariat et d’une discussion fructueuse, nous parvenions à stabiliser le calendrier académique », avait fait savoir Dr Abdourahmane Diouf lors d’une rencontre à l’UCAD en avril dernier, au lendemain de sa prise de fonction.

Et pour revenir à un calendrier académique normal pour tous les étudiants, l’Etat du Sénégal compte orienter des nouveaux bacheliers dans le privé pour la prochaine année universitaire. C’est ce qu’a fait savoir le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes) la semaine dernière. C’était à l’occasion d’un atelier devant permettre de produire un document programme, qui est organisé en prélude du séminaire sur la stabilisation du calendrier universitaire.

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