Accords de paix entre groupes armés peuls et dogons dans le centre du Mali

06 - Août - 2019

Des accords « de cessation des hostilités » ont été signés par des groupes armés peuls et dogons qui se déchirent depuis des mois dans plusieurs localités du centre du Mali, en marge d’une visite du Premier ministre Boubou Cissé, a-t-on appris lundi de sources officielles.

Ces accords de paix ont été conclus dans les cercles de Macina, Djenné, San, Ténenkou et Niono (régions de Mopti et de Ségou) par une dizaine de groupes armés peuls et de chasseurs traditionnels dozos, composés notamment de membres de la communauté dogon, selon un document officiel consulté par l’AFP.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des « groupes d’autodéfense ».

Ces violences intercommunautaires ont fait des centaines de morts. Elles avaient culminé le 23 mars à Ogassagou, près de la frontière burkinabè, où quelque 160 Peuls avaient été tués par des chasseurs dogons présumés.

Les groupes « s’engagent à cesser immédiatement et définitivement les hostilités, à tout mettre en oeuvre pour favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des agences humanitaires », selon le document signé en présence du Premier ministre, qui a « encouragé les parties à faire la paix », d’après ses services.

Ils se sont également engagés à « démasquer et dénoncer auprès des autorités les terroristes et au besoin à les combattre ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté. Si nous voulons la paix, nos actes doivent le montrer », a lancé devant la presse M. Cissé, qui avait entamé sa tournée dans le centre le 1er août, la deuxième depuis juillet, alors que plusieurs accords de cessez-le-feu signés par le passé étaient restés lettre morte.

Les régions de Ségou et Mopti concentrent l’essentiel des déplacés dans le pays, dont le nombre est passé de 18.000 à 70.000 entre mai 2018 et mai 2019, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, mais plusieurs centaines de personnes ont commencé à rentrer dans leurs villages ces dernières semaines.

AFP

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Décembre - 2022

CdM 2022, Portugal-Suisse : Cristiano Ronaldo sur le banc

Ce mardi soir, le Portugal va affronter la Suisse en 1/8e de finale de la Coupe du Monde. Une rencontre que Cristiano Ronaldo débutera sur le banc. La publication lusitanienne...

05 - Décembre - 2022

GREVE DE LA FAIM : LE JOURNALISTE PAPE ALE, SYMBOLE DE L’ARBITRAIRE DU REGIME DE MACKY SALL (PAR SEYBANI SOUGOU)

« Il ne faut jamais que nos moyens de vivre compromettent nos raisons de vivre » Hubert Beuve Mery, fondateur du journal « Le Monde » Aussi passionnante soit-elle et nous...

03 - Décembre - 2022

BASSIROU GUEYE : UN EX-PROCUREUR FAUSSAIRE A LA TETE DE L’OFNAC (PAR SEYBANI SOUGOU)

« Il ne faut se faire aucune illusion : A l’OFNAC, Bassirou GUEYE jouera le rôle d’un effaceur » Le Sénégal traverse actuellement une période...

03 - Décembre - 2022

OFNAC : LE MAGISTRAT SERIGNE BASSIROU GUEYE NOMME PRESIDENT

Le chef de l’Etat, Macky Sall, a nommé le magistrat Serigne Bassirou Guèye, président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), a...

02 - Décembre - 2022

Grève de la faim : Pape Alé Niang annonce qu’il n’acceptera aucune intervention médicale

Après avoir décidé d’observer une grève de la faim ce vendredi, Pape Alé Niang compte l’intensifier. À travers son avocat, le journaliste...