Achat de l’avion présidentiel : Amadou Hott évoque un « enjeu sécuritaire et de protection du chef de l’Etat »

27 - Mai - 2021

Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération internationale, Amadou Hott s’est exprimé sur la situation économique et financière du Sénégal dans une interview accordée à L’Observateur. M. Hott est aussi revenu sur la polémique autour de l’achat d’un avion présidentiel à coup de milliards FCFA, évoquant un "enjeu sécuritaire et de protection du chef de l’Etat", en allusion à la non-divulgation de certaines informations.

« Permettez-moi d’abord de relever que le débat sur l’acquisition d’un nouvel avion de commandement pour le président de la République, est posé en termes d’opportunité de l’opération par rapport au contexte actuel de crise et d’absence d’information préalable de l’Assemblée national qui pose la transparence budgétaire », a d’emblée expliqué le ministre.

S’agissant de l’opportunité de l’opération, Amadou Hott a déclaré que cette question aurait pu être posée si le processus d’acquisition de l’avion était entamé, présentement dans le contexte de la covid-19. Cependant, poursuit-il, la date de livraison de l’avion au mois de juillet, « montre bien que la commande a été faite avant la crise de la covid-19, plus précisément en 2019 ».

Face à une telle situation, deux options s’offrent au gouvernement par rapport au contrat commercial, selon M. Hott : Aller au bout de ses engagements prévus dans le contrat tout en sachant que ce nouvel aéronef permettra de réaliser des économies sur le carburant ainsi que sur les charges locatives d’un avion et des frais d’entretien liés au fonctionnement, compte tenu e l’état de l’ancien avion ».

Le ministre de l’Economie a soutenu qu’une solution sera vite envisagée également pour générer un minimum de produit de vente ou de location de l’ancien aéronef malgré son état. Il a, en outre, précisé que par rapport à l’option de location, « le nouvel avion permet de réaliser des économies de 25 à 50%, rompre le contrat avec le risque de paiement de pénalités de contentieux en sus du maintien de la facture élevée de carburant, des frais d’entretien liés à l’utilisation de l’ancien aéronef et du coût des alternatives commerciales lorsque ce dernier n’est pas disponible ».

Et enfin, pour M. Hott, « il convient surtout de noter qu’il existe un enjeu sécuritaire et de protection du chef de l’Etat, car il s’agit d’un avion de commandement acquis par l’Armée nationale sois le sceau du secret de défense qui ne s’accommode pas avec la divulgation de certaines informations ainsi que le contrat commercial revêt des clauses de confidentialité ».

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