Affaire Aziz Dabala : Nabou Lèye peut retourner à tout moment en prison

13 - Novembre - 2024

Parmi les sept mis en cause dans l'affaire du double meurtre de Pikine Technopole où le danseur Abdou Aziz Ba dit «Aziz Dabala» et Boubacar Gano dit «Waly» ont été tués (à coups de couteau) dans leur appartement, Nabou Lèye bénéficie d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire. Une information qui est tombée comme un coup de tonnerre, le 21 octobre dernier. Les familles des familles ont réagi par le biais de leur avocat, Me Cheikh Khoureyssi Bâ, exprimant leur indignation et leur incompréhension sur cette nouvelle tournure du dossier.

«Sa liberté reste précaire», affirme L'Observateur. La même source avance qu'«il suffit que [la danseuse] rate une seule signature au registre de contrôle judiciaire pour que l'ordonnance soit révoquée».

Interrogé par le journal du Groupe futurs médias, Me Babacar Niang, agrégé des Facultés de droit, récusait «la décision de mise en liberté provisoire [...] prise par le juge intérimaire», rappelant «qu'il y a eu dernièrement un vaste mouvement au sein de la magistrature» et «c'est dans ce sillage que le juge qui occupait le cabinet d'instruction n°1 du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a été affecté [si je ne m'abuse] au parquet comme procureur délégué au tribunal d'instance. [...] Le poste est resté vacant».

«Relativement à l'inculpation, il revient au juge titulaire du Cabinet de dicter ce que doit faire le juge suppléant. Mais, à ma connaissance, il n'y a pas encore de juge titulaire. À mon avis, c'est trop tôt et franchement, ça peut perturber. De manière générale, le juge intérimaire ne prend pas de décisions pour éviter de porter atteinte au bout de déroulement de l'enquête qui est dirigée par le juge titulaire qui gère le dossier», avait objecté l'avocat au Barreau de Paris avant d'ajouter :

«[...] Avant qu'une personne ne soit placée sous contrôle judiciaire et qu'elle puisse bénéficier d'une liberté provisoire, il faudrait qu'elle soit entendue sur le fond». Ce qui n'est pas encore le cas concernant Nabou Lèye. Un retard dans la procédure imputé au «surplus de travail» au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye où «les cabinets croulent sous les piles de dossiers en attente», rapporte L'Obs. Qui souffle qu'une «convocation pour audition au fond [de Nabou Lèye] est imminente» d'autant que murmure-t-on du côté du même parquet «tout juge peut gérer tout dossier».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Novembre - 2023

Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang : Pas de procès le 23 novembre

La date du procès (Cour suprême) opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang et fixée au 23 novembre prochain, n’aura pas lieu. L’opposant Ousmane Sonko et le...

21 - Novembre - 2023

Levée de grève sans consultation : Les travailleurs des collectivités territoriales en colère contre les responsables de l’intersyndicale

Une vague de mécontentement secoue les travailleurs des collectivités territoriales envers. Cette colère est dirigée contre les responsables de l’intersyndicale....

20 - Novembre - 2023

Cour suprême : Pourquoi la juge Aïssatou Diallo s'est retirée de l’affaire Sonko

Vendredi dernier, Aïssatou Diallo, une des cinq magistrats de la chambre administrative de la Cour suprême chargés d’examiner le recours de l’Agent judiciaire de...

20 - Novembre - 2023

La CAP s’insurge contre les conditions d’arrestation de Pape Sané et exige sa libération

La Coordination des Associations de Presse (CAP) regrette la reprise des arrestations et interpellations des journalistes, techniciens et acteurs des médias. Dans un communiqué...

19 - Novembre - 2023

Hausse de 9 % du budget du ministère de la Santé pour l’exercice 2024

Le projet de budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale est arrêté à 271 623 366 449 FCFA en autorisations d’engagement et 263 470 384 079...