AFFAIRE DES 94 MILLIARDS : VERS UN CLASSEMENT SANS SUITE ?

12 - Novembre - 2019

L'affaire dite des 94 milliards qui devrait déboucher sur un procès et mettant aux prises l'opposant et leader de Pastef, Ousmane Sonko, et Mamour Diallo, ancien directeur des Domaines, pourrait bien accoucher d'un non-lieu. Et ce, pour plusieurs raisons.
En effet, selon nos confrères Seneweb, le pouvoir de Macky Sall hésite à mettre Ousmane Sonko en prison de peur de susciter une sympathie autour de la personne de Sonko dont les idées défendues sont majoritairement partagées par les jeunes, la base de son électorat. Arrivé troisième derrière Idrissa Seck et Macky Sall lors de la présidentielle du 24 février dernier, Ousmane Sonko, député à l'Assemblée nationale, incarne une nouvelle image de la politique au Sénégal. Image dans laquelle se retrouvent beaucoup de Sénégalais, la jeunesse en particulier.
Après le tollé suscité par les emprisonnements de Karim Wade et de Khalifa Sall et les observations du comité des droits de l'homme de l'Onu notamment sur le cas Karim Wade, l'opinion s'attend à ce que la justice soit activée pour écarter Ousmane Sonko. Des membres de la mouvance présidentielle réclament son arrestation. Mais le pouvoir est partagé entre l'idée de le faire emprisonner avec tous les risques que cela comporte tant au niveau local qu'au niveau international. Ou de le laisser libre de tout mouvement, tout en manœuvrant pour lui apporter la réplique sur le terrain politique afin de réduire sa force de frappe. Car, de tous les opposants au pouvoir, l'enfant de Ziguinchor demeure celui qui préoccupe le plus le président Macky Sall. A en juger par la raclée qu'il a administrée au pouvoir, dans son fief du Sud où il a fait une raz-de-marée devant des leaders historiques comme Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor, Robert Sagna ou encore Benoit Sambou. En perspectives des élections locales prochaines, annoncées pour mars 2021 suite à un nouveau report, le cas Ousmane Sonko préoccupe et au plus haut sommet de l'État.
En tout état de cause, "Il sera plus facile de neutraliser Sonko à l'extérieur plutôt qu'en prison", met en garde notre source. Qui souligne toutefois que suite aux conclusions de la commission d'enquête parlementaire et la plainte déposée par Mamour Diallo, "le procès est inévitable, ne serait-ce que pour la crédibilité de l'État". Mais, s'empresse-t-elle de préciser : "on s'achemine plus vers un classement sans suite" du dossier, pour que soit dépassée cette affaire qui tient tant l'opinion en haleine et qui indispose l'État, soupçonné de tout faire pour protéger un des siens, Mamour Diallo qui n'en est pas mois, un soutien du président Macky Sall.

Seneweb

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

05 - Septembre - 2023

Magal de Touba 2023 : plus de 5 millions de pèlerins

Le Grand Magal de Touba a vécu hier, lundi 04 septembre 2023. Plus de cinq millions de pèlerins et dix-sept délégations étrangères ont été...

05 - Septembre - 2023

Magal de Touba 2023: 141 accidents, 471 victimes dont 15 morts ( sapeurs pompiers)

Quinze personnes ont trouvé la mort dans des accidents sur les routes du Magal, selon un bilan un bilan d’étape de la brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP)...

05 - Septembre - 2023

Le policier, qui escortait le vendeur de téléphones, relevé

Le motard de la police qui a escorté de Dakar à Touba un vendeur de téléphones portables, a été mis aux arrêts de rigueur. Mieux ou pis, il a...

05 - Septembre - 2023

Guinée- Bissau : Le président Embalo renforce sa sécurité, écarte tout risque de coup d’Etat

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a nommé deux nouveaux responsables chargés de sa sécurité qui ont pris leurs fonctions lundi sans...

01 - Septembre - 2023

Grand Magal : Le message d’adieu du président Macky Sall à Serigne Mountakha

Hier, lors de sa visite à Touba, le président de la République a tenu son discours d’adieu devant le khalife général des mourides. Macky Sall a...