AFFAIRE DU QUAI DE PÊCHE DE MBOUR : DEUX ANS DE PRISON DONT UN MOIS FERME REQUIS CONTRE LES MANIFESTANTS

08 - Janvier - 2020

Le procureur près le Tribunal de grande instance (TGI) de Mbour (ouest) a requis deux ans de prison dont 1 mois ferme contre les personnes arrêtées lors des manifestations contre la construction d’un deuxième quai de pêche dans la capitale de la Petite-côte, a constaté l’APS.

Le procès qui s’est tenu mardi a permis de constater que seuls deux personnes parmi les quatorze prévenus sont des pêcheurs. Le reste est composé de marchands ambulants et autres commerçants.

Toutes les personnes qui ont comparu devant le juge du TGI de Mbour, pour répondre des délits de "coups et blessures volontaires à agents dans l’exercice de leurs fonctions, dommage à la propriété immobilière d’autrui, trouble à l’ordre public", n’ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés, niant être impliquées "de près ou de loin" dans cette affaire.

Les policiers, qui constituent la partie civile, n’ont pas reconnu les prévenus parmi les manifestants.

Le procureur près le TGI de Mbour a rappelé que cette journée a été marquée par une "violence inouïe".

"Nous avons vu des populations qui manifestent pour un désaccord à un projet de l’Etat, qui ont exercé des violences sur ceux qui doivent veiller sur notre sécurité. Il n’est pas interdit de manifester son désaccord. Mais on doit le faire dans le respect des lois et règlements de notre pays", a-t-il fait valoir.

Relevant que ces manifestants se sont bien préparés, le maître des poursuites s’est demandé "au nom de quoi doit-on exercer cette violence ?".

Au cours du procès, la vidéo dans laquelle on voit les policiers se replier s’est invitée dans les débats, faisant dire au procureur que "ce qui est désolant dans cette affaire, c’est que les forces de défense puissent se replier parce qu’elles sont prises d’assaut par les manifestants (...)".

Pour lui, il y a une prise de conscience à faire pour tout un chacun. "Ce n’est pas en s’opposant de cette manière qu’on va parvenir à régler une situation. Ces manifestations ont compromis la sécurité publique", a-t-il déploré.

"Les gens qui manifestaient ne savaient même pas de quoi il s’agissait. Tous ceux qui sont arrêtés l’ont été dans le feu de l’action. Il faut que les gens privilégient le dialogue", a indiqué le procureur, précisant que tous les prévenus ont été interpellés dans le théâtre des opérations.

Les prévenus seront fixés sur leur sort le mardi 14 janvier prochain jour du délibéré.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Août - 2024

Magal : Ousmane Sonko reçu par Serigne Mountakha Mbacké

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été reçu, mercredi, par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, dans le cadre d’une visite...

22 - Août - 2024

Double meurtre à Pikine: Les comptes wave des deux victimes vidées avant l'acte

Information Le Témoin. Dans son édition de ce jeudi 22 août, le journal révèle que le compte Wave de Abdoul Aziz Ba, le danseur connu sous «Aziz...

21 - Août - 2024

L’ONAS a déposé une plainte contre Cheikh DIENG pour faux et usage de faux

Les choses ont pris une nouvelle tournure. Le bras de fer entre le ministre de l’Hydraulique Cheikh Tidiane DIEYE et l’ex Directeur général de l’ONAS prend des...

21 - Août - 2024

Le jeune danseur Aziz Dabala et son co-locataire retrouvés morts dans leur appartement à Pikine

Deux corps sans vie, dont celui du jeune danseur Abdoul Aziz Ba, plus connu sous le nom d’Aziz Dabala, ont été découverts ce mardi dans un appartement situé...

21 - Août - 2024

Ousmane Sonko : « Je ne passe pas une seule nuit sans penser à ces jeunes...»

Lors d'une rencontre avec les artistes qui l’ont soutenu dans le cadre du PROJET, Ousmane Sonko a souligné l'impatience inhérente des Sénégalais face aux...