AFFAIRE SWEET BEAUTE : LE COLLECTIF POUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DES DROITS DES FEMMES ET DES FILLES « CONDAMNE FERMEMENT LE DESEQUILIBRE ET LE PARTI PRIS FLAGRANT » DANS LE TRAITEMENT MEDIATIQUE
Suite aux accusations de Mme Adja Sarr contre M. Ousmane Sonko pour des faits de « viols répétés et de menaces de mort », le collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles s’indigne du traitement partisan qui est fait de cette affaire compte tenu des charges lourdes qui pèsent sur le présumé auteur.
Le collectif condamne fermement le déséquilibre et le parti pris flagrant.
En effet, tout comme l’accusé est présumé innocent, conformément aux principes généraux qui guident toute procédure pénale, la plaignante mérite des égards et protection de par la loi.
Mme Adja Sarr doit donc dans cette affaire jouir de tous ses droits notamment l’accès à une justice équitable.
Nous avons malheureusement constaté que l’attention est plus tournée vers le présumé auteur que vers la présumée victime, et que des tentatives de décridibilisation de sa parole vont même jusqu’à porter atteinte à sa dignité.
Nous rappelons que nous sommes dans un état de droit et qu’aucun statut, social, économique, professionnel ou politique ne doit être au-dessus de la loi.
Il est inconcevable que Mme. Sarr subisse ce lynchage médiatique qui nuit à sa sécurité physique et à sa santé mentale.
La parole des plaignantes doit être écoutée et entendue quel que soit le métier qu’elles exercent ou le milieu d’où elles viennent.
Pour rappel, les crimes sexuels sont les principales atteintes à la dignité des femmes et les auteurs sont le plus souvent dans une grande impunité à cause de la persistance d’une « culture du viol ».
En notre qualité de militantes, en contact permanent avec les victimes de violences sexuelles, nous demandons que l’affaire soit élucidée en toute transparence conformément aux lois et règlements en vigueur.
Le Collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles