Amical : les Bleus s'inclinent logiquement face à l'Espagne (0-2)
Dominés dans l'ensemble, les Bleus se sont logiquement inclinés face à l'Espagne, mardi soir au Stade de France en amical (0-2). Et l'arbitrage vidéo a eu son importance.
Un 4-4-2 en losange pas forcément rassurant
Exit le 4-2-3-1 de samedi. Pour défier l'Espagne, et renforcer un milieu de terrain parfois en difficulté au Luxembourg, Didier Deschamps avait cette fois opté pour un 4-4-2 en losange au coup d'envoi. Tolisso, Kanté et Rabiot faisaient équipe au milieu de terrain, alors que Griezmann était en soutien du duo d'attaquants Gameiro-Mbappé. Pour un résultat assez décevant au final, les Bleus ayant beaucoup subi dans l'ensemble et pas mal souffert à la récupération. Conséquence de cette domination espagnole, les latéraux français, Kurzawa à gauche et Jallet à droite, n'ont que très rarement pris leur couloir, chose indispensable dans ce schéma pour tenter d'apporter le surnombre. La seule véritable occasion dans le jeu des hommes de Deschamps avant la pause est d'ailleurs venue d'une montée du premier nommé, auteur d'un bon centre pour Mbappé au terme d'un joli mouvement à trois avec Griezmann et Gameiro. Mais le jeune Monégasque, de l'extérieur, a buté sur un De Gea vigilant (5e). Hormis sur une tête de Koscielny, sur coup franc, qui aurait fait mouche sans un sauvetage de Piqué sur sa ligne (11e), ou sur un centre mal négocié de Gameiro (43e), les Bleus n'ont quasiment plus existé offensivement. Les entrées en jeu de Bakayoko, à la pause (pour Rabiot), puis de Giroud, Dembélé ou Lemar après l'heure de jeu n'y ont rien changé, même si les Bleus ont un peu plus pesé devant en fin de rencontre.
L'Espagne à son rythme
S'ils ont quelque peu souffert pendant les dix premières minutes de chaque période, les Espagnols ont été les vrais patrons de cette rencontre. Agressifs au pressing, tranchants à la récupération et très à l'aise techniquement, ils ont eu cette possession du ballon qu'ils aiment tant. Et ils en ont fait plutôt bon usage pour bousculer la défense tricolore, surtout avant le repos. Heureusement pour les Bleus, Hugo Lloris a fait le job, que ce soit dans les airs sur coups de pied arrêtés, sur une frappe de Carvajal (8e) ou sur un face-à-face avec Iniesta (28e), qui avait manqué le cadre pour quelques centimètres un peu plus tôt dans la rencontre (14e). Mais le gardien des Spurs, qui honorait sa 87e sélection (record de Fabien Barthez égalé), n'a rien pu faire sur le penalty de David Silva, consécutif à une faute de Koscielny dans la surface (68e), ni sur la frappe à bout portant de Deulofeu (78e). Un avantage somme toute logique pour les hommes de Lopetegui, même s'ils ont frappé au moment où ils étaient globalement le moins dominateurs.
Cette fois, la nouveauté n'a pas profité aux Bleus
Ils nous avaient habitués à profiter de chaque nouveauté pour forcer la décision. Laurent Blanc avait ainsi été le premier joueur à inscrire le fameux «but en or» face au Paraguay, lors de la Coupe du monde 1998 (1-0). Puis Karim Benzema avait été le premier joueur à profiter de la Goal Line Technology, face au Honduras dans la même compétition, en 2014 (2-0). Cette fois, les Bleus, qui disputaient leur premier match avec l'assistance vidéo «online», n'ont pas tiré profit de cette nouvelle technologie, bien au contraire. Alors qu'il pensait avoir donné l'avantage aux Bleus, de la tête, Antoine Griezmann a vu M. Zwayer, l'arbitre de la rencontre, refuser son but pour un hors-jeu bien réel après visionnage de la vidéo (48e). Puis celui-ci a ensuite validé la deuxième réalisation espagnole, signée Deulofeu, alors qu'il avait été dans un premier temps signalé hors-jeu (78e). A tort.
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