JUSTICE : L’AVOCAT DE GABRIEL DOLLE, L’ANCIEN MONSIEUR ANTIDOPAGE DE L’IAAF, PLAIDE LA CLEMENCE ET MOUILLE LES DIACK
C’est l’histoire d’une homme pudique, travailleur acharné, un brin naïf, et peut-être trop respectueux de la hiérarchie qui s’est retrouvé dans une histoire dont il ignorait les tenants et les aboutissants. Voilà en substance la ligne de défense de Me Marc Desmichel, l’ avocat de Gabriel Dollé, ancien Monsieur antidopage de l’IAAF, jeudi 18 juin, au tribunal de Paris. Pendant toute sa plaidoirie, il tentera de blanchir son client, âgé aujourd’hui de 78 ans. A l’en croire, Dollé n’a jamais eu de doute sur la sincérité de Lamine Diack. Il a accepté de participer à la gestion du dossier des athlètes russes dopés sur la demande de son président, explique l’avocat. Qui jure que son client « ignorait tous les à-côtés de cette affaire ». « Jamais on lui avait parlé d’argent », ajoute-t-il rappelant que Lamine Diack avait assuré Dollé que les athlètes dopés ne participeraient à aucune compétition. L’erreur de Dollé, c’est d’obéir à son président, insiste l’avocat. Mais « Lamine Diack lui a fait un sale coup », selon ses propres mots. Quid de Papa Massata Diack ? Il « a voulu mouiller tout le monde dans ses magouilles », déplore-t-il.
L’avocat n’a plaidé pas la relaxe puisque, dit-il , son client a reconnu les faits. Mais il est aujourd’hui dans une optique de « rédemption », « il regrette tout ce qui s’est passé », confesse-t-il. « Cette affaire le remue et le touche. » « Il a fait une faute et à assumer », avoue l’avocat, comme pour demander la clémence.
A signaler que c’est le dernier jour du procès. Le jugement sera mis en délibéré. Hier, la présidente a promis de dévoiler la date cet après-midi.
Cheikh Sidou SYLLA