Après la coupure de son signal : Walf engage le combat judiciaire contre Babacar Diagne
Après la suspension de sa télévision pour sept jours, le groupe Walfadjiri se fixe un but : obtenir le départ de Babacar Diagne, président du Conseil de régulation de l’audiovisuel (CNRA). « A 71 ans révolus, l’ancien Directeur de la RTS a dépassé l’âge de prévaloir ses droits à une pension de retraire et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a besoin d’être réformé afin de le conformer aux exigences démocratiques aux antipodes de ses pratiques surannées », lit-on dans un communiqué du groupe de presse, parvenu à Seneweb.com.
En outre, le groupe de presse annonce qu’il va « déposer deux recours pour l’annulation de cette mesure illégale et pour la levée immédiate de cette suspension délictuelle ». Le média compte, également, saisir la justice : « Le Groupe Wal Fadjri va déposer deux plaintes : une contre Babacar Diagne pour abus de pouvoir et une autre contre tous ces énergumènes qui appellent à attenter contre Wal Fadjri qui a d’ores et déjà pris ses dispositions pour renforcer la sécurité de son personnel et de ses locaux ».
Dans les détails, le plan d’action se déroulera comme suit : « le Groupe Walfadjri a décidé d’organiser un Sit-in ce vendredi 17 février à 15 heures devant ses locaux. Le samedi 18 février, un autre Sit-in sera organisé à partir de 10 heures devant les locaux du CNRA pour appeler à la démission de Babacar Diagne. Le dimanche 19 février, le Groupe Wal Fadjri va tenir un grand rassemblement à la place de l’Indépendance pour dénoncer le recul de la démocratie au Sénégal exacerbée par une liberté de la presse totalement bafouée ».
Pour rappel, le signal de la télévision Walf a été coupé pour sept jours. Cette décision a été prise par le président CNRA, Babacar Diagne, vendredi 10 février, alors que Mbacké étaient le théâtre d’affrontements entre militants de Pastef et forces de l’ordre. Le CNRA reproche à Walf “une couverture irresponsable des manifestations à Mbacké en diffusant en boucle des images de violences exposant des adolescents, accompagnées de propos dangereux y compris de la part des reporters, en violation totale de la réglementation».